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La sortie d'une figure chartiste en diamant qui aura prévalu 4 mois, est désormais pleinement validée, une rupture et un pullback plus tard, avec la participation de nombreux secteurs. A la tech et au luxe, initialement, se sont rajoutés l'automobile, la construction, la banque dans une certaine mesure et le transport.
La flambée des taux longs est naturellement à mettre en lien direct avec ces reflux appuyés sur un certain nombre de grosses capitalisations de la cote parisienne. En particulier, le 10 ans français voyait son rendement se maintenir au-dessus des 3,53. Le 10 ans américain pour sa part poursuivait sa flambée au-delà des 4,85. Un mouvement entretenu hier par l'enquête JOLTS sur les ouvertures de postes aux Etats-Unis, au-delà des attentes, et corroborant un scénario de tensions chroniques sur le marché de l'emploi. Tensions elles-mêmes génératrices d'inflation, et donc surveillées comme le lait sur le feu par la Fed.
Les ouvertures de postes ont été supérieures aux attentes à 9,61 millions en août, pulvérisant le consensus qui attendait 8,815 millions de créations de postes après 8,92 millions en juillet. Encore une fois, les marchés interprètent cette bonne nouvelle pour l’économie américaine comme une mauvaise nouvelle pour la sphère financière, tant elle elle crédibilise la probabilité que la Réserve fédérale américaine (Fed) relève une nouvelle fois ses taux directeurs d'ici la fin de l'année. Premier verdict dès le mois prochain avec un nouveau FOMC (Comité de politique monétaire). L'outil FedWatch du CME laisse augurer une progression de 25 pdb des Fed Funds dans une probabilité non négligeable de 25,7%. La Fed aura, à ce moment, de nouveaux repères, sur la consommation, les prix et l'emploi.
Les opérateurs surveilleront donc avec la plus grande attentions les conclusions de l'enquête du cabinet ADP à 14h15 ce mercredi, et le rapport mensuel NFP sur l'emploi privé vendredi.
"L’inflation reste plus de deux fois au-dessus des cibles des banques centrales des deux côtés de l’Atlantique et la convergence vers cette cible risque d’être longue et incertaine. Donc il ne faut pas crier victoire trop vite, un message que les banques centrales devrait conserver jusqu’à la fin de l’année", préviennent les stratégistes de LBPAM.
Côté valeurs, sur le CAC 40, seules deux rescapées ont échappé à la morosité du marché parisien, à savoir Pernod Ricard (+1,2%) et Danone (+0,6%). La tech et l'immobilier se replient avec les hausses de taux, Unibail-Rodamco-Westfield a lâché 4,05%, Worldline a perdu 3,8% et Capgemini 2,3%. Le carton du jour est signé par Vantiva qui termine en forte hausse de 21,9%. L'ex-Technicolor a annoncé l'acquisition d'une partie de l'activité de l'américain CommScope, spécialiste de la maison connectée, en échange d'une prise de participation de 25%.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mardi dans le rouge foncé, à l'image surtout du Nasdaq Composite (-1,87% à 13 059 points) mais aussi du Dow Jones (-1,29% à 33 002 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 1,37% à 4 229 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0460$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 89,00$.
A l'agenda ce mercredi, à suivre en priorité le PMI services en données finales pour la Zone Euro à 10h00, l'enquête ADP sur l'emploi américain à 14h15 et le PMI services américain à 16h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'indice phare tricolore est sorti en début de semaine 39 par le bas d'une figure en "diamant"; nous en attendions une confirmation notamment par une fédération sectorielle, puisque le seul secteur du luxe ne suffit pas à catégoriser le mouvement. Nous avons eu la participation, mercredi, du secteur technologique, et dans une certaine mesure, du secteur automobile. Ce sont désormais les secteur bancaires, et celui de la construction, qui a commencé sa participation au mouvement baissier. Un pullback sur le losange est intervenu vendredi 29/09, de façon nette, avant reprise franche des pressions baissières. Le message baissier est renforcé.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7200.00 points.
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