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L'appétit pour le risque à la Bourse de Paris s'est contracté davantage hier, sur fond de confirmation de la fermeté chronique des grandes Banques Centrales. Le Président de la Fed a réitéré, devant la Commission bancaire du Sénat, la "probable nécessité" de serrer davantage le robinet monétaire, pour lutter contre une inflation persistante, quitte à pénaliser le marché de l'emploi, lui-même sous forte tension.
Cette défense "mordicus" de sa politique monétaire hawkish fait suite à la décision la semaine passée du relèvement de 25 points de base des taux directeurs européens à l'issue du Conseil des Gouverneurs. Par ailleurs hier, La BoE (Banque d'Angleterre) a surpris les marchés en procédant à une hausse plus forte que prévu, de 50 points de base, de la rémunération de la livre sterling....
"Partout dans le monde, les banques centrales sont confrontées à des taux d'inflation de base tenaces", acte Ulrike Kastens, Economiste Europe
"Malgré la forte hausse des taux d'intérêt, le risque que l'inflation reste trop élevée pendant trop longtemps reste élevé. La Banque d'Angleterre s'en tient donc à juste titre à son "biais de resserrement". Elle pourrait devenir encore plus restrictive si la dynamique de l'inflation s'avérait plus persistante que prévu. Dans ce contexte, de nouvelles hausses de taux ne sont pas à exclure."
Un coup de froid sur les Bourses qui s'est traduit sur le CAC 40 par une baisse de 0,79% à 7 203 points, à bonne distance toutefois des points bas de séance (7 145 points).
Au chapitre statistique, en attendant la batterie d'indicateurs PMI ce vendredi (le point d'orgue macroéconomique de la semaine), les opérateurs ont pris connaissance hier des inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage aux Etats-Unis, en ligne avec les attentes, à 264 000 nouvelles unités.
Côté valeurs, Casino a perdu 3,8% après avoir annoncé la cession du solde de sa participation dans le brésilien Assai ainsi qu'une série de mesures pour dégager du cash. L'opérateur de satellites SES a gagné 7,8% après avoir annoncé la fin et le non aboutissement de son projet de fusion avec son rival Intelsat.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé à bonne distance de leurs points bas de séance, à l'image du Dow Jones (-0,01%) et du Nasdaq Composite (+0,95%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,37% à 4 381 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0930$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,20$.
A l'agenda ce vendredi, à suivre en priorité tout au long de la journée une batterie d'indicateurs d'activité PMI. L'occasion de jauger le soft landing de l'économie américaine, et de mesurer l'affaiblissement de l'économie allemande, déjà entrée techniquement en récession. Tous les consensus pour ces PMI sont disponibles ici.
On rappellera que par construction, un score inférieur à 50 évoque une contraction du secteur considéré, et à l'inverse, un score supérieur à la barre des 50 évoque une expansion. Ces enquêtes sont réalisées auprès de directeurs des achats, pour la propension de ces professionnels, par nature-même de leur activité, à "sentir" la santé des affaires dans les prochains mois. D'où leur nom de PMI (Purchasing Managers Index).
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La décroissance des points hauts successifs (24 avril, 19 mai, 16 juin) est désormais caractérisée. Le gap tracé hier, s'il venait à être préservé ce vendredi, avec clôture de la bougie hebdomadaire sur ses points bas, viendrait tirer le signal d'alarme.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7410.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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