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CAC 40

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CAC 40 : Risque de glissade dans l'ascension vers les 8 000

Aujourd'hui à 08:31

(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.

Bad news is... good news, comme le dit le contre intuitif adage boursier. L'enquête du cabinet privé en ressources humaines ADP a mis en évidence des destructions nettes d'emplois outre Atlantique, manquant complètement la cible définie par le consensus. Cet indicateur sur l'emploi aux Etats-Unis a été d'autant plus suivi que le rapport NFP (Non Farm Payrolls) pour le mois de septembre, dont la parution est prévue vendredi, pour ne pas être publié, ou du moins être reporté en raison du "shutdown".

Faute d'accord au Sénat sur le budget entre les camps démocrates et républicains, les Etats-Unis entrent dans une période de paralysie budgétaire - une première depuis 2018, entraînant la fermeture de nombreux services publics fédéraux non essentiels.

C'est donc sur cette statistique, et sur les nouvelles offres d'emplois JOLTS publiées la veille, que les opérateurs basent leur sentiment sur la santé de l'emploi, dont la dégradation se confirment. Dégradation qui avait largement contribué à la reprise du processus d'assouplissement de la politique monétaire de la Fed le 18 septembre.

Concrètement, les opérateurs n'ont pas peur du shutdown, et se focalisent sur la dégradation accélérée de la santé de l'emploi, un élément pouvant amener la Fed à donner rapidement de nouveau du mou sur la corde monétaire.

"Même si la paralysie partielle des administrations américaines pourrait entraîner une certaine instabilité, l'histoire semble indiquer que l'impact sur les marchés serait limité", commentent les économistes d'Invesco.

"Fin 2018, lors d'un shutdown d'une durée record de 35 jours, le S&P 500 avait atteint son plus bas niveau au 3e jour. Puis il s'était redressé pour atteindre 10% de son niveau initial à l'issue de cette période", rappelle de son côté Grégoire Kounowski de Norman K.

"Cette fois le contexte est légèrement différent, car les perspectives économiques sont plus incertaines. De ce point de vue, un gel des activités fédérales pourrait également avoir comme principal impact un retard dans la publication des données sur l'emploi de septembre, initialement attendues vendredi après-midi", ajoute-t-il toutefois.

Selon l'enquête mensuelle du cabinet ADP, le secteur privé aux États-Unis a, contre toute attente, détruit 32 000 postes en septembre, là où le consensus visait 51.000 créations de postes. Du jamais vu depuis mars 2023. Le chiffre du mois d'août a aussi été révisé pour afficher une destruction de 3 000 postes contre 54 000 créations de postes initialement estimées.

"Alors que le rapport sur l’emploi de septembre pourrait ne pas être publié à cause du shutdown, les chiffres publiés cette semaine, et en particulier le rapport ADP, valident encore un peu davantage l’hypothèse que le marché du travail est en fort ralentissement. Cela pourrait même se dégrader davantage avec le shutdown", avance Bastien Drut. "En conséquence, il ne fait pas de doute que la Fed va continuer son cycle de baisses de taux : la question devient 'va-t-elle accélérer ce cycle?'", s'interroge le spécialiste de marché.

Reléguée au second plan, la composante allemande du PMI manufacturier de septembre, ressorti à 48,5 en première estimation, est finalement revue à 49,5 en données finales. Rappelons que le "score" reste tout de même en deçà des 50 points, qui sépare une contraction d'une expansion du secteur considéré. Par ailleurs, les estimations actualisées des prix à la consommation en Zone Euro sont confirmées à +2,3% en rythme annuel, hors alimentation, énergie, alcool et tabac.

Le marché parisien en tous cas n'a pas vu l'ensemble de ses composantes participer pleinement à la hausse du jour, mercredi. Deux pondérations importantes, Sanofi (+8,44%) et Arcelor Mittal (+5,30%) ont tracté l'indice phare tricolore.

Comme l'ensemble des groupes de santé en Europe et à Paris, Sanofi a bondi de 8,4%, porté par l'accord conclu par Pfizer avec l'administration Trump concernant les baisses des prix des médicaments aux États-Unis. Les analystes estiment que cet accord redonne une importante visibilité au secteur pharmaceutique en Bourse.

Arcelormittal a progressé de 5,3%, l'action du sidérurgiste ayant bondi après que Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne, a confirmé que Bruxelles comptait alourdir les taxations douanières sur les importations d'acier étranger. Cette mesure protectionniste pourrait peser sur les exportations de la Chine, dont les aciéristes cherchent depuis plusieurs années des débouchés à l'international, créant un excédent d'offre sur le marché.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance dans le vert, à l'image du Dow Jones (+0,09%) et surtout du Nasdaq Composite (+0,42%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,34% à 6 711 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin

> Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1740$.

> Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 62,00$.

> Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,11%.

> Quant au VIX, il valait 16,20 à la dernière clôture du S&P500.

A l'agenda macroéconomique ce jeudi, à suivre en priorité les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage outre Atlantique.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Le vaste range (canal latéral), dont l'amplitude a une nouvelle fois été redéfinie les 31 juillet et 1er août, conserve du sens, et le refoulement des cours lundi 25 août, au contact de la borne haute vient le confirmer. Les 7 500 points sont renforcés dans leur rôle de support autant que les 7 940 points le sont dans leur rôle de résistance. Ce sont donc des zones d'intervention à privilégier, dans ce marché clairement bipolarisé. Un marché très technique, qui offre des opportunités lisibles à condition de rester soi-même, en tant qu'investisseur, étanche à la nervosité ambiante.

L'indice teste actuellement, sans succès, la borne haute de ce range. Ce niveau (7 940 points) constitue une résistance majeure. L'indice multiplie les bougies à mèche haute prononcées à son approche.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8000.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7682.00 points relancerait la pression vendeuse.

Le conseil BFM Bourse

CAC 40
Neutre
Résistance(s) :
8000.00
Support(s) :
7682.00 / 7512.00

Graphique en données horaires

CAC 40 : Risque de glissade dans l'ascension vers les 8 000 (©ProRealTime.com)

Graphique en données quotidiennes

CAC 40 : Risque de glissade dans l'ascension vers les 8 000 (©ProRealTime.com)
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