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Le marché parisien est resté sur la retenue jeudi, accueillant sans émotion des chiffres d'inflation américaine un peu plus élevés qu'anticipé, et pendant que le budget 2025 de la France était présenté en Conseil des Ministres.
Les CPI (Consumer Price Index), étaient donc publiés hier, et il s'agissait sans nul doute du moment fort de la semaine sur le plan statistique. Les prix de détail ont progressé de 2,4% en septembre, en rythme annualisé, dans le panier de produits le plus large, là où le consensus laissait augurer une hausse de 2,3%. De quoi souligner davantage, après le très musclé rapport sur l'emploi de vendredi dernier, la résilience impressionnante de l'économie américaine après de si longs mois de taux élevés.
Dans la foulée, les Treasuries 10 ans, c'est-à-dire les rendements des bons du Trésor à échéance 10 ans, progressaient encore davantage au-dessus des 4%. Et les probabilités de voir la Fed baisser ses taux de 25 points de base dans moins d'un mois passaient à près de 88%, contre 12% pour une baisse plus prononcée, de 50 points de base.
"Ce changement du profil de l'inflation s'est accompagné d'une hausse des inscriptions au chômage, qui ont atteint 258 000, soit le niveau le plus élevé depuis 14 mois. Bien que cet indicateur ait tendance à être volatil, cette hausse inattendue introduit une nouvelle couche d’incertitude dans l’économie, en particulier après les solides données NFP de septembre, qui avaient brossé un tableau plus favorable du marché du travail", relève Quasar Elizundia, Expert Research Strategist à Pepperstone.
"L'économie américaine montre des signaux mitigés, avec un marché du travail qui reste relativement résilient, mais avec des zones d'incertitude et une inflation qui pourrait s'avérer plus persistante que prévu. Ces données relancent le débat entre un atterrissage en douceur, un scénario sans atterrissage et la possibilité d’un atterrissage brutal, même si cette dernière reste pour l’instant plus lointaine."
Par ailleurs, le gouvernement Barnier a présenté jeudi le Projet de loi de finances (PLF) pour l'année 2025. Un budget d'austérité marqué par 60 milliards d'économies ou de nouveaux impôts, ciblant principalement les plus fortunés.
Côté valeurs, Engie enregistre la plus forte hausse (+1,1%) du CAC 40 quand Teleperformance ferme la marche (-2,8%). Airbus a grappillé 0,4% après avoir annoncé la livraison de 50 avions au mois de septembre. Les analystes et le marché redoutent toutefois que l'avionneur soit contraint d'abaisser une nouvelle fois sa cible de livraisons pour l'exercice 2024.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé, même si c'est symbolique, dans le rouge, à l'image du Dow Jones (-0,14%) et du Nasdaq Composite (-0,05%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 0,21% à 5 780 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0940$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 75,10$.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité outre Atlantique, les prix à la production à 14h30 et à 16h00, l'indice de confiance des consommateurs (U-Mich), en données préliminaires.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les oscillations, nerveuses, vont continuer de se concentrer entre deux niveaux majeurs, les 7 465 / 7 500 points d'une part, et les 7 690 / 7 700 points d'autre part. Une bande de cotation dont une sortie libérerait un surcroit d'énergie. Mais dans l'immédiat, des mouvement contrariants, dans directionnel clair, sont attendus.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7690.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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