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Pénalisé par la fermeté des rendements obligataires, les taux longs se contentant de consolider, le CAC 40 (-0,03%) mercredi est resté moribond, d'autant que les perspectives de normalisation progressive de l'inflation se trouvent contrariées par les prix du baril. Les cours du pétrole progressent nettement, portés par une baisse surprise des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine dernière, avec une contraction de 2,2 millions de barils, bien plus que les 900.000 anticipés par les analystes. Le WTI frôle désormais les 94$ le baril...

Le rendez-vous statistique de demain prend dès lors un sens tout particulier. "Les investisseurs scruteront ce vendredi l’indice des prix (PCE) hors alimentation et énergie (la mesure d’inflation préférée de la Réserve fédérale) afin de savoir si le cycle de hausse des taux touche à sa fin", prévient César Perez Ruiz, Responsable des investissements et CIO chez Pictet Wealth Management, qui alerte par ailleurs: "Le risque de blocage de l’administration américaine, le fameux «shutdown», menace aussi les marchés, le Parlement américain estimant qu’il reste peu de temps pour trouver un accord permettant de sortir de l’impasse budgétaire."

Au chapitre statistique, les opérateurs ont pris connaissance mercredi des commandes de biens durables pour le mois d'août, en hausse mensuelle de 0,4%, battant le consensus (+0,2%).

Côté valeurs, TotalEnergies a gagné 1,65%, décollant en fin de séance, après avoir annoncé vers 15h que ses rachats d'actions s'élèveraient à 9 milliards de dollars sur l'ensemble de 2023 tout en augmentant sa perspective sur le retour aux actionnaires. L'action a également pu être aidée par la hausse des cours du pétrole. Voltalia a plongé de 15,7% après avoir révisé à la baisse son objectif de résultat brut d'exploitation pour 2023 en raison d'une panne de courant au Brésil survenue mi-août qui pénalise les raccordements au réseau de ses centrales.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mercredi en ordre dispersé, le Dow Jones se tassant de 0,20% à 33 550 points et le Nasdaq Composite grappillant 0,22% à 13 092 points. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, est resté stable à 4 274 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0500$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 93,70$.

A l'agenda ce jeudi, à suivre en priorité pour les Etats-Unis les données finales du PIB T2 et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, à 14h30.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

L'indice phare tricolore est sorti hier par le bas d'une figure en "diamant"; nous en attendions une confirmation notamment par une fédération sectorielle, puisque le seul secteur du luxe ne suffit pas à catégoriser le mouvement. Nous avons eu la participation, hier, du secteur technologique, et dans une certaine mesure, du secteur automobile. Un pullback sur le losange n'est pas exclu, avant reprise des tensions baissières.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7084.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes