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Trump a appuyé sur le bouton rouge. Sans attendre la fin de la période de deux semaines qu'il se donnait pour décider d'une intervention militaire directe en Iran, le Président américain a ordonné des frappes ciblées sur les trois principaux sites nucléaires iraniens. Chirurgicales par leur précision, mais massives par leur puissance, ces frappes ont visé en particulier le site de Fordo, au cœur des enjeux nucléaires du régime des mollahs. Ce site d'enrichissement d'uranium, construit à près de 100 mètres sous terre dans une région montagneuse, était particulièrement difficile à atteindre.
Le marché aborde ainsi la semaine qui s'ouvre avec une interrogation majeure: l'embrasement généralisé au Moyen Orient est il désormais inévitable ? Pour l'instant, le baril de brut se raffermit sans flamber, à 75$ l'unité pour la référence texane (WTI).
Le CAC 40 a achevé une semaine nerveuse et anxieuse par un rebond de 0,48% vendredi. Rebond qui ne doit pas masquer l'allure peu engageante de la bougie correspondante.
Au chapitre statistique vendredi, les opérateurs ont pris acte d'une baisse surprise de l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie (Philly Fed), à -1,0.
Côté valeurs, Eutelsat a flambé de 30,8% après avoir pourtant annoncé une augmentation de capital massive d'1,35 milliard d'euros. Un intermédiaire financier estime que des vendeurs à découvert peuvent avoir déboucler leurs positions après cette annonce. Par effet de mimétisme sectoriel, SES gagnait 6,63%. Au niveau des plus petites valeurs, le spécialiste de l'IA Lighton a bondi de 26% après avoir signé un contrat avec une filiale d'Arianegroup.
De l'autre côté de l'Atlantique, Wall Street rouvrait vendredi après un jeudi férié. Les principaux indices sur actions ont terminé la séance en ordre dispersé, le Dow Jones parvenant à grappiller 0,08% et le Nasdaq Composite se contractant de 0,51%. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu symboliquement 0,22% à 5 967 points, les 6 000 points psychologiques commençant à constituer un niveau de résistance graphique.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1490$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 75,30$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,39%. Quant au VIX, il valait 20,62 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce lundi, à suivre en priorité les premières estimations des baromètres d'activité économique en Zone Euro (PMI) à 10h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le plafonnement progressif sous les 7 900 points s'est brutalement mué en volatilité intense. En une séance vendredi 23 mai, l'indice phare parisien a cassé la dynamique du rally printanier en rompant la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé), dont l'écart par rapport à la moyenne mobile à 50 jours (en orange) s'est vivement contracté.
Les 7 900 points sont renforcés dans leur statut de résistance graphique, alors même que la dynamique de l'indice de force relative invite à la prudence. En effet le RSI (Relative Strenght Index) adopte un biais baissier persistant depuis le 13 mai. L'indice phare tricolore est désormais dans une situation criante d'incapacité de créations de nouveaux sommets.
Première alerte jeudi 12 juin avec un gap baissier comblé en séance. Seconde dès le lendemain avec un nouveau gap, comblé en séance lui aussi. La configuration de court terme est progressivement fragilisée.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7700.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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