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L'indice CAC 40 aura passé une semaine empreinte de nervosité sous la résistance des 7 940 points, chahuté par l'attitude prudente de J Powell, attitude confortée par une batterie d'indicateurs statistiques américains de bonne facture. Le tout dans un contexte douanier qui se tend, et une situation géopolitique délétère entre Russie et OTAN.
Vendredi les investisseurs ont pris acte de données d'inflation pour le mois d'août conformes aux attentes. Selon l'indice PCE, baromètre phare d'inflation de la Réserve fédérale américains, les prix à la consommation ont progressé le mois dernier, de 2,7% sur un an, et de 2,9% sur un an en données sous-jacentes ("core PCE"). Une évolution des prix qui s'avère en ligne avec les attentes.
"La mesure d’inflation préférée de la Fed, le 'core PCE', ne montre toujours pas de signe franc d’accélération, les hausses de droits de douane n’expliquant qu’un surplus d’inflation d’environ 3 dixièmes en cumulé. Dans ces conditions, la Fed n’hésitera pas à prioriser la stabilisation du marché du travail par rapport à l’inflation si nécessaire", avance Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPRAM.
Jeudi la batterie de statistiques macroéconomiques américaines au programme n'a fait que renforcer l'approche prudente de J Powell dans son processus de baisse (très) progressive des taux directeurs. "Good news is bad news", selon l'adage boursier contre intuitif.
Dans le détail, les données finales du PIB au deuxième trimestre, ressorties bien au-delà des précédentes estimations, à +3,8% en rythme annualisé, ont clairement marqué la séance. Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, à 218 000 nouvelles unités, ont plutôt agréablement surpris, tout comme la dynamique des commandes de biens durables.
"Mardi soir, Jerome Powell a mis en garde contre des baisses de taux « trop soutenues » qui feraient déraper l'inflation. Selon lui, les taux d'intérêt sont actuellement « au bon niveau pour réagir aux évolutions économiques potentielles ». La baisse de 25 bps actée [le 18/09] a été présentée comme une baisse « de précaution » pour permettre à l'économie américaine de retrouver de l'allant et d'éviter une trop forte dégradation du marché du travail", éclaire Grégoire KOUNOWSKI, Investment Advisor chez Norman K.
Du côté des valeurs, le CAC 40 a été porté par Essilorluxottica, une de ses plus importantes capitalisations boursières. Le groupe d'optique a gagné 2,4% après que sa gamme de verres contre la myopie infantile Stellest a été approuvée aux États-Unis.
Pernod Ricard a en revanche perdu 2,5% alors que Bank of America a abaissé son conseil d'"acheter" à "neutre" sur le titre. La banque américaine estime que la reprise de l'activité du groupe de spiritueux prendra plus temps qu'elle ne l'anticipait précédemment. L'établissement s'attend à ce que l'exercice clos en 2026 soit encore faiblarde, tablant sur un repli des ventes en données comparables de 0,5%, une performance qui serait moins bonne que celles de ses comparables.
Sanofi est parvenu à grappiller 1,03% en dépit des nouveaux développements douaniers. Donald Trump a ouvert un nouveau chapitre sur les droits de douane, et a annoncé jeudi soir une batterie de nouvelles surtaxes douanières, avec un taux de 100% sur les médicaments brevetés importés, de 25% sur les importations de poids lourds et de 50% sur les armoires de cuisine et lavabos. "Plusieurs groupes pharmaceutiques mondiaux, dont Astrazeneca, Roche et Sanofi, ont déjà annoncé des investissements aux États-Unis pour atténuer l'impact des futurs droits de douane sur les importations de médicaments", rappelle Antoine Fraysse-Soulier, analyste de marché pour eToro.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la dernière séance de la semaine dans le vert, à l'image du Dow Jones (+0,65%) et du Nasdaq Composite (+0,44%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grappillé 0,59% à 6 643 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes:
> La monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1730$.
> Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 65,30$.
> Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,16%.
> Quant au VIX, il valait 15,30 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité les ventes de logements en cours outre Atlantique et de nouvelles interventions de membres de la Fed.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le vaste range (canal latéral), dont l'amplitude a une nouvelle fois été redéfinie les 31 juillet et 1er août, conserve du sens, et le refoulement des cours lundi 25 août, au contact de la borne haute vient le confirmer. Les 7 500 points sont renforcés dans leur rôle de support autant que les 7 940 points le sont dans leur rôle de résistance. Ce sont donc des zones d'intervention à privilégier, dans ce marché clairement bipolarisé. Un marché très technique, qui offre des opportunités lisibles à condition de rester soi-même, en tant qu'investisseur, étanche à la nervosité ambiante.
L'indice teste actuellement, sans succès, la borne haute de ce range. Ce niveau (7 940 points) constitue une résistance majeure. L'indice multiplie les bougies à mèche haute prononcées à son approche.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7940.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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