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Avec l'appui conjugué d'une détente des marchés de taux en Zone Euro et une salve satisfaisante de copies trimestrielles de banques américaines, le CAC40 est parvenu à regagner quelques points mardi. L'indice phare parisien, dans des volumes toutefois timides, a regagné 0,38% à 7 320 points.
Klaas Knot, président de la Banque des Pays-Bas et membre du conseil des gouverneurs de la BCE a déclaré mardi que des hausses de taux après juillet n'étaient pas "une certitude" mais "tout au plus une possibilité". Ces propos laissent espérer les investisseurs que la politique de resserrement monétaire de la BCE touche à sa fin. De quoi alimenter un peu plus l'optimisme des investisseurs sur l'orientation de la politique monétaire de l'institution européenne.
Le marché reste concentré, également, sur les intentions de la Fed, dont le scénario d'un relèvement de 25 points de base de ses Fed Funds ne semble aucunement contrarié par les données rassurantes sur l'inflation publiées la semaine passée. Nous parlons la prochaine échéance FOMC (Comité de politique monétaire) à la fin du mois.
Par la suite [Alexandre Drabowicz, Chief Investment Officer d'Indosuez WM] voit "un plateau dans les mois à venir." Le décideur en gestion d'actifs [pense] que la Fed souhaite maintenir les taux réels autour de 1,5 %, plaçant les États-Unis parmi les plus restrictifs en termes d'orientation monétaire des économies développées (0 % dans la zone euro et 0,6 % au Royaume-Uni, par exemple).
M Drabowicz consédère "le "skip" (et non la "pause") et les projections haussières de la Fed comme une manière intelligente pour la Fed de prendre du recul et d'analyser les effets de sa politique monétaire sans que le marché n'interprète cette action comme une pause qui conduirait immédiatement à des baisses de taux. En d'autres termes, la Fed veut s'assurer que le marché comprenne que les taux resteront "élevés plus longtemps", ce qui pourrait lui permettre d'orchestrer le mouvement de désinflation sans faire entrer l'économie américaine en récession."
C'est toute la question d'un "soft landing" qui reste donc posée. Les statistiques hier ont en tous cas milité pour une contraction de la consommation, principal moteur de création de richesse outre Atlantique. Les ventes au détail sont ressorties largement sous les attentes pour le mois de juin (+0,2% contre une cible à +0.5%). Cible complètement manquée également pour le rapport mensuel fédéral sur l'industrie (volume de production et taux d'utilisation des capacités productives).
Côté valeurs, SES-Imagotag a progressé de 7,4% bénéficiant d'un contrat avec le "plus grand distributeur de meubles au monde" d'origine suédoise, sans toutefois nommer son partenaire (si vous pensez à Ikea, vous pensez comme nous). Le titre est également soutenu par la reprise de la couverture de Berenberg qui recommande d'acheter l'action. Casino a chuté de 10%, le titre reprenant sa cotation après avoir été suspendu la veille. Le groupe a décidé de poursuivre les discussions avec un groupe d'investisseurs mené par Daniel Kretinsky et qui doivent injecter des fonds propres. L'entreprise entend boucler sa restructuration financière d'ici à la fin du mois. Aramis Group a rendu 7,9%, le marché sanctionnant le point d'activité de la société sur la période allant d'avril à fin juin, marquée par une baisse des ventes de véhicules reconditionnés.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mardi dans le vert, à l'image du Dow Jones (+1,06% à 34 951 points) ou du Nasdaq Composite (+0,76% à 14 353 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,71% à 4 554 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1220$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 75,20$.
A l'agenda ce mercredi, à suivre en priorité les prix à la consommation en Zone Euro à 11h00, ainsi que les mises en chantier de logements et permis de construire outre Atlantique à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Nous sommes au cœur - c'est-à-dire dans sa phase la plus large - , d'une figure en diamant. Pour rappel, il s'agit d'une figure proche d'un losange. Graphiquement, le diamant ressemble à un losange plus ou moins aplati : au début de la formation de la configuration, les cours évoluent à l'intérieur d'un coin qui va en s'agrandissant, puis, à mi-parcours, ils oscillent à l'intérieur d'un triangle qui va en s'amenuisant.
La volatilité intense jeudi 06/07 accrédite cette thèse, tout comme le rebond sur l'ensemble de la semaine passée, à ce stade. Nous arrivons à un niveau proche de la partie haute de ce losange, avec formation d'une mèche haute significative sur la bougie de jeudi 13/07. Plus que jamais, une attitude contrariante pour tout travail sur l'indice est la clef.
Le sens de sortie du diamant sera déterminant. Nous penchons pour une sortie par le bas. Les volumes, la volatilité et surtout une fédération sectorielle le confirmeront pleinement.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7410.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7084.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes
