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Vendredi, pour la quatrième séance de rang, le CAC 40 a évolué dans des marges très étroites, en congestion autour des 7 200 points, dans l'attente nerveuse de rendez-vous monétaires majeures. C'est cette semaine que pourront se décanter les initiatives, alors que la Fed achève mercredi une nouvelle réunion de son Comité de politique monétaire, et que la BCE achève jeudi pour sa part son Conseil des Gouverneurs.
Point important à retenir: les probabilités d'assister à un statu quo sur les Fed Funds se sont ces derniers jours relativement rééquilibrés au profit d'un relèvement de 25 pdb, en particulier en raison d'une persistance de l'inflation, entretenue par des tensions chroniques sur le marché de l'emploi. Le scénario d'un statu quo tient toutefois encore la corde.
"Certes, des éléments plaident pour une pause en ce mois de juin" constate, William Gerlach, Directeur régional France et Royaume-Uni chez iBanFirst. "Les principaux indicateurs et les données indirectes (notamment l'indice manufacturier PMI de Chicago) confirment que le risque de récession augmente considérablement. Mais de l'autre côté du spectre, les derniers chiffres de l'emploi indiquent qu'un resserrement pourrait être nécessaire pour s'assurer que les pressions inflationnistes ne réapparaissent pas."
Le dernier ISM services, qui a fondu en direction des 50 points, a tiré également la sonnette d'alarme.
Les indices des prix à la consommation aux Etats-Unis seront publiés cette semaine, à la veille du verdict sur les Fed Funds.
Dans ces conditions, M. Gerlach privilégie "le scénario suivant : une hausse [des Fed Funds] en juin et en juillet avant de faire une pause. Côté BCE, "alors que l'inflation demeure la principale préoccupation, la BCE a toutes les raisons d'augmenter les taux d'intérêt de 25 points de base la semaine prochaine."
Au chapitre statistique, la production industrielle italienne a chuté de près der 2% en rythme mensuel en avril, manquant complètement les attentes (+0,2%).
Au chapitre des valeurs vendredi, Edenred a terminé en hausse de 0,66% à 62,48 euros quand Vivendi a trébuché de 2,4%. Comme l'a annoncé Euronext, le premier va prendre la place du second le 19 juin prochain au sein du CAC 40, ce qui entraîne des ajustements au sein des fonds indiciels qui répliquent la composition du CAC 40. Société Générale a progressé de 2%, bénéficiant d'une note de Jefferies qui a réaffirmé à l'achat son opinion et relevé sa cible à 43 euros. Enfin, Dassault Systèmes a rendu 2,5% après avoir annoncé viser un doublement de son bénéfice net par action à horizon 2028 ainsi que la nomination de Pascal Daloz au poste de directeur général.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions sont parvenus à grappiller quelques points symboliquement vendredi en clôture, à l'image du Dow Jones (+0,13% à 33 876 points) ou du Nasdaq Composite (+0,16% à 13 259 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,11% à 4 298 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0750$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,40$.
A l'agenda macroéconomique ce lundi, peu de choses à se mettre sous la dent. A suivre la balance budgétaire fédérale à 20h00. L'agenda se densifie demain, avec en point d'orgue les indices des prix à la consommation aux Etats-Unis.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Autour des 7 200 points, le CAC est, dans des volumes timides, en période de congestion, laissant augurer une libération d'énergie, que l'une, l'autre ou les deux des principales réunions de politique monétaire de la semaine pourront provoquer.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7400.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7088.00 points relancerait la pression vendeuse.
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