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Alors que le CAC est positionné à proximité immédiate d'une zone de support intermédiaire, le marché pourrait retrouver un peu d'allant ce vendredi, d'autant que la publication du PIB américain, hier, a milité clairement pour une baisse imminente des taux fédéraux. En données finales, le produit intérieur brut s'est contracté de 0,5%, contre -0,2% en première estimation. Le marché garde naturellement un œil attentif à la situation géopolitique au Moyen Orient.
"Malgré les craintes du week-end à la suite des bombardements américains, nous avons vu une désescalade rapide et massive des tensions au Moyen-Orient. Une riposte limitée de l’Iran, sans impact sur les installations énergétiques, et la pression américaine ont ouvert la porte à une trêve entre Israël et l’Iran", tient à mettre en avant Xavier Chapard, stratégiste chez LBPAM.
"Si des risques persistent (respect du cessez-le-feu, état réel des installations nucléaires iraniennes…), cette désescalade est favorable pour l’économie mondiale", ajoute-t-il.
Mais un rapport des renseignements du Pentagone a fuité dans la presse, relativisant les possibles dégâts infligés aux installations nucléaires. Des questions sur cette nuance dans le degré d'efficacité des frappes ont provoqué l'ire de Donald Trump en ouverture du sommet de l'OTAN.
Pour rappel le weekend dernier, des frappes ciblées étaient ordonnées par la Maison Blanche sur des sites nucléaires iraniens. Chirurgicales par leur précision, mais massives par leur puissance, ces frappes ont visé en particulier le site de Fordo, au cœur des enjeux nucléaires du régime des mollahs. Ce site d'enrichissement d'uranium, construit à près de 100 mètres sous terre dans une région montagneuse, était particulièrement difficile à atteindre.
Mais l'incertitude demeure sur les droits de douane à mesure qu'approche la date butoir du 09 juillet, à partir de laquelle les importations américaines dans l'UE seront surtaxées. Date qui pourrait toutefois être repoussée, selon Karoline Leavitt, la porte parole de la Maison Blanche.
"Alors que la date du 9 juillet approche, les négociations sur les droits de douane n'ont pas encore livré leur verdict. Les Etats-Unis veulent obtenir des accords avantageux avec leurs partenaires commerciaux (UE, Chine) et menacent toujours d'augmenter les tarifs qui leur seront appliqués. Faute d'accord, les marchés, qui avaient digéré l'effet initial des droits de douane, pourraient à nouveau connaître une phase de volatilité qui pourrait d'ailleurs générer de bons points d'entrée", pour Grégoire KOUNOWSKI, Investment Advisor chez Norman K.
Côté valeurs, Carrefour s'est retrouvé lanterne rouge du CAC 40 (-7,8%), plombé par une note de JPMorgan qui a prévenu que le premier semestre du distributeur ne serait pas bon. Edenred (+6,3%) et Pluxee (+2,2%) ont été portés par la présentation de la réforme du titre-restaurant qui ne contient pas de plafonnement des commissions prélevées sur les restaurateurs. Trigano a gagné 5,5% après avoir publié ses revenus du troisième trimestre et communiqué ses perspectives pour le reste de son exercice. Du côté des équipementiers automobiles, Valeo a repris 2,8% quand Opmobility a rendu 4,1%, après des changements de recommandations de Morgan Stanley dans une note sectorielle.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de jeudi dans le vert, à l'image du Dow Jones (+0,94%), et du Nasdaq Composite (+0,97%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,80% à 6 141 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1690$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 65,30$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,25%. Quant au VIX, il valait 16,59 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité les prix PCE, mesure de prédilection de la Fed dans son appréciation de l'inflation à 14h30, et l'indice de confiance du consommateur américain (U-Mich) à 16h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le plafonnement progressif sous les 7 900 points s'est brutalement mué en volatilité intense. En une séance vendredi 23 mai, l'indice phare parisien a cassé la dynamique du rally printanier en rompant la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé), dont l'écart par rapport à la moyenne mobile à 50 jours (en orange) s'est vivement contracté.
Les 7 900 points sont renforcés dans leur statut de résistance graphique, alors même que la dynamique de l'indice de force relative invite à la prudence. En effet le RSI (Relative Strenght Index) adopte un biais baissier persistant depuis le 13 mai. L'indice phare tricolore est désormais dans une situation criante d'incapacité de créations de nouveaux sommets.
Première alerte jeudi 12 juin avec un gap baissier comblé en séance. Seconde dès le lendemain avec un nouveau gap, comblé en séance lui aussi. La configuration de court terme est progressivement fragilisée.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7700.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7605.00 points relancerait la pression vendeuse.
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