(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.
Le CAC 40 a connu une séance volatile hier, dans la foulée de la conférence de presse de la BCE, venant clôturer le Conseil des Gouverneurs. Sans surprise, la puissante institution financière européenne a relevé de 25 pdb ses taux directeurs, en adoptant un ton particulièrement hawkish, laissant augurer une poursuite d'une politique monétaire ferme pour lutter contre la persistance de l'inflation.
"Mme Lagarde a été très explicite sur ce point [signaler un nouveau resserrement], et a déclaré qu'il était "très probable" que les taux soient à nouveau relevés en juillet, compte tenu des perspectives d'inflation élevée", retient Francesco Pesole, Économiste chez ING.
"Cette déclaration a surpris les marchés, et les rendements à court terme de la zone euro - qui reflètent l'évolution des attentes en matière de taux directeurs - ont augmenté après la conférence de presse (rendements à 2 ans : +8 points de base en Allemagne, +10 points de base en France, +10 points de base en Italie)."
Cette réunion de la BCE fait suite à celle, la veille, du FOMC de la Fed, qui a décidé de laisser la rémunération de ses Fed Funds inchangée, tout en conservant un ton particulièrement ferme.
Christian Scherrmann, Economiste US DWS, note que "le président de la Fed, Jerome Powell, a réitéré la volonté des participants de poursuivre la hausse des taux, tout en soulignant qu'il était "prudent" d'attendre cette fois-ci - en fin de compte, le graphique à points (dot plots) n'est pas un plan d'action et les décisions seront prises d'une réunion à l'autre, a-t-il ajouté. Bien qu'il n'y ait pas eu de discussion sur la manière dont les deux hausses prévues seront effectuées, M. Powell a réaffirmé son approche "réunion par réunion"."
Au chapitre statistique, passé au second plan malgré un programme chargé, les opérateurs ont pris connaissance des ventes au détail, en ligne avec les attentes en données core, de l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie, dans la cible à -13,7, de l'indice manufacturier de la Fed de New York qui repasse de façon bienvenue et territoire positif, et des inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, à 262 000 nouvelles unités, au plus haut depuis le 11 mai. Légère déception sur le volume de production industrielle (-0,2% mensuel), mais pas sur le taux d'utilisation des capacités de production.
Côté valeurs, quelques dossiers emblématiques de la cote ont amplifié la baisse, à l'image de BNP-Paribas (-2,14%), Vallourec (-2,65%), Alstom (-2,72%) ou Rexel (-2,73%). Ipsos a signé une progression de 3,7%, le marché appréciant la journée investisseurs tenue mercredi au cours de laquelle le groupe de sondages et d'études a dévoilé ses ambitions dans l'IA générative. Sur les petites capitalisations, Balyo a bondi de plus de 50% après avoir annoncé qu'il ferait l'objet d'une OPA amicale de la part du géant japonais Softbank.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont reprise leur marche en avant, à l'image jeudi du Dow Jones (+1,26% à 34 408 points) ou du Nasdaq Composite (+1,15% à 13 782 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 1,22% à 4 425 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0950$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,60$.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité les indices des prix à la consommation en Zone Euro, en données finales pour le mois de mai à 11h00 et outre Atlantique, les données préliminaires de l'indice de confiance des consommateurs (U-Mich) à 16h00. L'intégralité du calendrier statistique est disponible ici.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Alors que l'effet d'attraction du gap du 24 mai (son reliquat, en réalité) s'est fait sentir, le CAC est venu échouer quasiment exactement sur sa borne basse le 14 juin avant de se replier avant la clôture. Séance symétriquement inverse le lendemain, montrant toute la versatilité du marché.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7290.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7088.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes
