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La Fed a refroidi quelque peu les ardeurs haussières de Wall Street, et par ricochets, le CAC 40, déjà atone sous une résistance depuis le 20 octobre, s'est replié de 0,53% à 8 157 points. Une flopée de résultats trimestriels globalement décevants a également nourri ce retour de l'aversion pour le risque... à très court terme seulement, puisque rappelons que l'indice phare tricolore a tout récemment inscrit de nouveaux records historiques.
La Fed achevait mercredi une réunion de son Comité de politique monétaire (FOMC), soldé par une nouvelle baisse de 25 points de base de son principal taux directeur, le "loyer" du Dollar.
"La prudence domine pour la suite immédiate de la politique monétaire" a toutefois prévenu Ivo Mertens iBanFirst et enseignant à l'Université de Rotterdam.
"Le marché table toujours sur une nouvelle baisse des taux de 25 points de base début décembre. C’est aussi notre avis. En revanche, la trajectoire des taux en 2026 est incertaine. Cela va dépendre de plusieurs facteurs. Qui va remplacer Powell ? S’il s’agit de Miran – comme c’est parfois évoqué – la politique monétaire américaine pourrait devenir ultra-accommodante. Quelle va être le niveau d’inflation ? La Fed estime que les droits de douane ont temporairement provoqué une hausse des prix à la consommation, mais que l’inflation devrait retomber sous la barre des 3 % l’an prochain, une fois ces effets dissipés."
Quant à la BCE, elle achevait jeudi une réunion de son Conseil des Gouverneurs, soldée par un statu quo largement attendu sur les taux. "A l’instar de la réunion de septembre dernier, la BCE a souligné la capacité de résilience de l’économie de la Zone Euro lui permettant d’affronter un environnement toujours incertain tant au niveau du commerce international que des tensions géopolitiques", a commenté Alexandre Perricard, Président d’Uzès Gestion
"A ce stade, la BCE confirme le bon positionnement de sa politique monétaire au regard de l’environnement économique et des risques en présence [...] Invariablement, la banque centrale rappelle qu’elle ne suit aucune trajectoire de taux prédéfinie et ses futures décisions de politique monétaire seront fonction de l’évolution des données et de leur impact sur les perspectives d’inflation."
Du côté des résultats d'entreprises, la tendance est au rouge foncé. Stellantis (-6,5%), Schneider Electric (-4,5%), Société générale (-4,1%), Crédit Agricole SA (-3,4%), Totalenergies (-3,1%) et, hors CAC 40, Rémy Cointreau (-7,5%), sont tous sanctionnés après leur publication. À contre-courant total, Airbus s'adjuge 3% et signe de très loin la plus forte hausse du CAC 40.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont perdu du terrain à l'image du Dow Jones (-0,23%) mais surtout du Nasdaq Composite (-1,57%). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 0,99% à 6 822 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin
> Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1650$.
> Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 60,20$.
> Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,11%.
> Quant au VIX, il valait 16,90 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce vendredi, à suivre en priorité les premières estimations des prix à la consommation en Zone Euro pour le mois d'octobre.
Rappelons que France métropolitaine étant passée en heure d'hiver, Wall Street ouvre désormais à 14h30 (Heure de Paris), et non 15h30, dans l'intervalle, jusqu'au passage de la côte Est américaine à son tour à l'heure d'hiver. Idem, les statistiques habituellement publiées à 14h30 le sont à 13h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les 8 260 points constituent formellement une résistance, qui ne deviendrait support qu'en cas de franchissement ample, rapide et dans de puissants volumes, le tout dans une fédération sectorielle importante. Alors que le S&P500 enchaîne les gaps de poursuite sur les sommets, le CAC plafonne sous les siens. En conséquence, mécaniquement, l'indice RSI a déjà commencé son inflexion.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 8260.00 points.
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