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A noter tout d'abord que, en raison de notre passage à notre tour, à l'heure d'été, Wall Street ouvrira de nouveau, comme de coutume, à 15h30. Les traditionnels rendez-vous statistiques du début d'après-midi reviennent par conséquent à 14h30 et non 13h30, comme c'était le cas pendant cet intervalle de deux semaines.
Sans reprendre de franches couleurs, le marché parisien a débuté la semaine en territoire positif (+0,90% lundi pour le CAC 40, à 7 078 points), dans des volumes quelconques, sur fond de soulagement relatif sur la solidité du système bancaire. En particulier, la place parisienne a été soutenue par le rachat de "l'intégralité des dépôts et prêts" de Silicon Valley Bank (SVB), qui a fait faillite début mars.
Les messages rassurants des autorités américaines, tout au long du weekend, sur la santé et la solidité du système bancaire, auront permis de stopper l'hémorragie.
"Le Trésor, la Fed et les pouvoirs politiques, se veulent rassurants sur la crise bancaire actuelle, mais les données de la réserve fédérale américaine, montrent de fortes tensions sur le système", relève Vincent BOY, analyste de marché IG France. "En effet, après un an de réduction de bilan de la part de la Fed, conduisant à une baisse de 650 milliards, le bilan à de nouveau progressé de près de 400 milliards en seulement deux semaines. A ce rythme, le QT (quantitative tightening) débuté en mars 2022, sera complétement effacé début avril."
Pour autant les craintes estompées ne sont pas effacées, et les cas Credit Suisse et Deutsche Bank, bien que fondamentalement différents des déboires de banques régionales américaines, sont là pour nous le rappeler.
"Alors que le stress sur les banques ne retombe pas, les banques centrales font actuellement face à un dilemme cornélien : assurer la stabilité financière, en fournissant notamment des liquidités d’urgence aux banques, ou continuer leur combat contre l’inflation, en resserrant les conditions financières, au risque d’aggraver la situation actuelle", observe Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion.
"Contrairement à l’Europe, le sujet de la solidité des banques régionales est plus préoccupant, ce qui a poussé l’institution américaine à adopter un biais beaucoup plus prudent dans son communiqué en employant le conditionnel pour ses futures hausses de taux, la Fed considérant que la crise bancaire actuelle agit déjà dans le durcissement des conditions financières", complète le gérant dans sa note hebdomadaire.
Le marché aura été également porté par le secteur de l'équipement automobile, à fort Bêta, à l'image de Faurecia (+2,92% à 18,305 euros) ou Plastic Omnium (+3,87% à 15,85 euros). Les constructeurs étaient également bien orientés, Renault gagnant 2,95% à 36,49 euros et Stellantis 2,02% à 16,23 euros.
Au chapitre statistique, l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne est ressorti hier matin en hausse à 93.3, au-delà des attentes. Il s'agit de sa cinquième hausse consécutive. "Cette évolution positive a été portée principalement par les projections commerciales ; les entreprises ont également évalué leurs activités à l'instant t comme quelque peu meilleures. Malgré des turbulences dans certaines banques internationales, l'économie allemande se stabilise", peut-on lire dans le communiqué accompagnant les données brutes.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont clôturé en ordre dispersé, à l'image du Dow Jones en hausse de 0,60% à 32 432 points et du Nasdaq Composite (-0,47% à 11 768 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a fini sur une note de quasi stabilité (+0,16% à 3 977 points).
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0820$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 72,90$.
A suivre en priorité à l'agenda macroéconomique ce mardi, l'indice de confiance de consommateur américain (CB) et l'indice manufacturier de la Fed de Richmond à 16h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Certes les 7 000 points symboliques ont été "sauvés" in extremis en clôture vendredi. Mais le corps rouge de la bougie, par son amplitude, conjugué à la puissance des volumes de transactions, a précipité le croisement désormais imminent de deux moyennes mobiles remarquables: à 20 et 50 jours (respectivement en bleu foncé et orange). Le corps rouge lundi 27/03, certes mince, contenu dans le corps de la bougie rouge de la séance précédente, relativise la durabilité de la réaction technique en cours, tout comme les volumes observés, faibles.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7225.00 points.
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