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Vendredi, un rapport mensuel sur l'emploi outre Atlantique, moins ferme qu'anticipé, aura provoqué un soulagement certain, avec des conséquences concrètes sur le 10 ans américain en reflux et les indices actions, en hausse, tout particulièrement sur le pan technologique de la cote. A Paris, si le CAC 40 n'est pas parvenu à conserver l'intégralité de ses gains, il a clôturé en hausse de 0,54% à 7 957 points, avec l'appui du luxe. LVMH a gagné 1,96%, Kering 1,78% et Hermès 2,01%.

C'était donc clairement un sentiment de soulagement qui prédominait après la publication, vendredi, du rapport NFP sur la santé de l'emploi américain. Ce n'était pas dans le fond la santé, excellente à l'évidence, de l'emploi privé que les opérateurs souhaitaient jauger, mais plutôt l'état de ses tensions. Et en ce sens, même si ces tensions sont chroniques et importantes, les composantes principales du rapport NFP sont ressorties sous le consensus.

Le taux de chômage tout d'abord, est ressorti en légère hausse à 3,9% de la population active (cible à 3,8%). Le salaire horaire moyen, en hausse de 0,2%, ne s'est pas échauffé au niveau du consensus (+0,3%). Et enfin, le nombre de création de postes dans le secteur privé (hors agriculture) est ressorti en très nette contraction par rapport à mars, à 175 000.

La progression du CAC 40 a été freinée par la publication d'un ISM des services marquant une contraction de ce secteur aux Etats-Unis. L'indice est ressorti à 49,4 en mars après 51,4 en mars, contre un consensus logé à 52,0. Surtout, cette statistique met en lumière une nette accélération des prix acquittés par les entreprises.

Côté valeurs, outre les excellentes performances du secteur du luxe (voir plus haut), on notera que le secteur technologique, au sens large, était dans de très bonnes dispositions vendredi. Thalès gagnait en clôture 1,48%, Cap Gemini 1,68%, et STMIcroelectronics 2,59%. A l'inverse, Société Générale fondait de 5,18%. En nette hausse dans la foulée de la publication de ses trimestriels, le titre s'est violemment retourné en fin de matinée lors de la conférence téléphonique avec les analystes.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en territoire positif, à l'image du Dow Jones (+1,18%) et du Nasdaq Composite (+1,99%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 1,26% à 5 127 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0760$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 78,40$.

A l'agenda ce lundi, à suivre en priorité les données finales des PMI services en Zone Euro, à 10h00. On suivra par ailleurs l'indice Sentix de confiance des investisseurs en Zone Euro à 10h00.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

L'heure est dans l'immédiat à la respiration des cours. L'indice CAC a tracé, au contact de la bande de Bollinger supérieure, deux bougies où les points bas, le niveau d'ouverture et celui de clôture se confondent. Et ce avant d'entamer une lente décrue vers la partie basse d'un canal ascendant (en noir) sur le graphique journalier. La séance de mardi 02 avril, par les volumes, la longueur du corps rouge de la bougie correspondante, a renforcé les 8 220 points comme niveau difficile à franchir.

Puis un événement technique majeur est survenu à savoir la rupture sur gap, du seuil hautement symbolique des 8 000 points. Ce dernier n'apparait toutefois pas comme une cicatrice sur l'indice dans le sens où il a été comblé dès la séance suivante. C'est désormais le niveau des 8 120 points qui joue son rôle de résistance graphique.

Nous sommes au cœur d'une profonde respiration, légitime, sur l'indice phare tricolore.

Deux cibles baissières se présentent: le gap haussier du 22 février dont la borne basse vaut 7 821 points, puis le support intermédiaire à 7 700 points. D'ici là, la formation ponctuelle d'accélération baissière vive des cours n'est pas exclure, avant remobilisation du camp acheteur.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8000.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7821.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes