(BFM Bourse) - L'indice CAC 40, reflétant la plus grande prudence des opérateurs avant l'issue d'un FOMC clef de la Fed, a clôturé en baisse de 1,24% à 6 395 points, dans des volumes discrets. La Fed a dévoilé à 20h00 (bien après la clôture de Paris, donc), sa décision de relever de 50 points de base ses Fed Funds, tout en annonçant le début de la réduction progressive de son bilan. Si de prochaines hausses des taux d'une ampleur équivalentes sont sur la table, J. Powell a tenu à préciser que des hausses d'ampleur supérieures (75 pdb) n'étaient pas "activement envisagées" par les membres du Board. Un ton moins agressif que ce que le marché craignait depuis le début de la semaine, et qui a permis un mouvement de détente sur les rendements des obligations d’État.
La Fed devra pour les mois à venir prendre en compte les tensions chroniques sur le marché de l'emploi, tensions elle-même génératrice d'inflation. Avant la publication ce vendredi du rapport fédéral NFP (Non Farm Payrolls), les investisseurs ont eu hier un "avant-goût" avec la publication de l'enquête d'ADP. Le cabinet privé en ressources humaines a mis en évidence 247 000 créations de postes dans le secteur privé (hors agriculture), le mois dernier, nettement sous les attentes (plus de 380 000).
Côté valeurs, Solvay bondit de 5,83% à 94,74 euros après avoir relevé ses prévisions d'excédent brut d’exploitation sous-jacent pour 2022. Le chimiste belge a fait état de ventes records et un bénéfice net en forte hausse sur les trois premiers mois de l'année en cours. En revanche, les résultats annoncés par EDF ont été fraîchement accueillis. Le titre EDF limite ses pertes à 2,47% à 8,378 euros, alors que l'énergéticien a pourtant annoncé une nette hausse de son chiffre d'affaires au premier trimestre. Il a toutefois prévenu que la production nucléaire pénalisera l'Ebitda en raison des achats nécessaires sur les marchés de gros dans un contexte de forte hausse des prix.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont souri au reflux des rendements des obligations d’État. Hier le Dow Jones a gagné 2,81% à 34 061 points et le Nasdaq Composite, très sensible à la question, 3,19% à 12 964 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné près de 3% (2,99% à 4 300 points).
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0610$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 108,50$.
A suivre en priorité, à l'agenda ce jeudi, la production industrielle française à 08h45 et les nouvelles inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage outre Atlantique à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
En deux séances seulement, l'indice phare parisien a nettoyé deux reliquats de gaps, l'un haussier, du 16 mars, l'autre baissier, du 25 avril, actant de nouveau le scénario d'une dérive latérale autour des 6 500 points. Les volumes sont mis sous surveillance, tout particulièrement sur les navigations rapides éventuelles d'une borne à l'autre ou sur les ruptures, le cas échéant, de l'une ou l'autre de ces bornes. La borne basse, vers 6 380 points, est particulièrement menacée.
La décroissance des points hauts successifs est désormais très nette: 05/01, 10/02, 29/03, 21/04, 29/04.
L'avis est toutefois positif à très court terme.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est positif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario haussier est valable tant que l'indice CAC 40 cote au dessus du support à 6380.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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