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Le CAC 40 est parvenu à se hisser en territoire positif mercredi (+0,17% à 8 042 points), à l'issue d'une séance pourtant marquée par une inflation américaine plus forte qu'anticipée en janvier. Les espoirs de paix en Ukraine devraient permette ce matin au marché d'ouvrir confortablement au-dessus du seuil symbolique des 8 000 points.
La publication des prix à la consommation aux Etats-Unis hier tombait opportunément au coeur de l'audition semestrielle du patron de la Fed devant des parlementaires (du Sénat mardi et de la Chambre des Représentant mercredi). Concernant ces CPI (Consumer Price Index), ils ressortent en hausse de 3,0% dans le panier de produits le plus large en rythme annuel en janvier, contre une cible à 2,9%. De quoi provoquer un échauffement supplémentaire des rendements, notamment le 10 ans américains qui sert de baromètre. Les Treasuries 10 years flambaient en direction des 4,60% dans la foulée de cette statistique qui met un peu plus la pression sur l'institution monétaire, forcée de stabiliser ses taux.
"C’est la 9ème fois sur les 10 dernières années que l’inflation sort au-dessus des attentes en janvier. Cette fois-ci, la remontée de l’inflation sous-jacente s’explique en quasi-totalité par la composante 'transport'. Un argument de plus de prendre son temps pour la Fed", avance pour sa part Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPRAM.
Déjà en fin de semaine dernière, la publication d'un rapport sur l'emploi très solide envoyait un message "hawkish". "Globalement, les chiffres sous-jacents sont plus solides que ne le laisse penser la déception sur l’embauche, et le marché du travail semble avoir gagné en dynamisme vers la fin de 2024 et au début de 2025. Les fortes révisions à la hausse des estimations de population sont probablement dues à l'immigration en 2024, ce qui, combiné à des pressions salariales accrues, pourrait constituer un signal restrictif pour la Fed. Les tendances récentes indiquent probablement une offre de travail étrangère plus faible, ce qui pourrait entraîner de nouvelles hausses de salaires", analysait alors Christian Scherrmann, Économiste en chef des États-Unis, pour DWS.
Côté valeurs, Kering terminait en tête du CAC (+7,01%) toujours porté par la publication la veille, de résultats annuels un peu moins mauvais qu'attendu. Renault a gagné 2,25% alors que le président du groupe taïwanais Foxconn, Young Liu, a déclaré à Bloomberg être ouvert au rachat de la participation du groupe français dans Nissan. Carrefour termine finalement dans le rouge (-0,5%) après avoir annoncé son intention de monter à 100% du capital de sa filiale brésilienne et de la sortir de la Bourse.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé loin de leurs points bas du jour, bien que dans l'ensemble dans le rouge, à l'image du Dow Jones (-0,50%). L'inoxydable Nasdaq Composite est parvenu à terminer à l'équilibre, tandis que le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est déprécié de 0,27% à 6 052 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0430$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,50$.
A l'agenda macroéconomique ce jeudi, à suivre en priorité la production industrielle en Zone Euro à 11h00 et outre Atlantique à 14h30, les prix à la production ainsi que les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Nous avons assisté à un fait technique et graphique majeur jeudi 16 janvier avec le franchissement sur gap puis extension en séance, du seuil pivot des 7 500 points, qui retrouve ses attributs de support. La base de travail actuelle devient donc une bande entre 7 500 et 7 690 points, au sein de laquelle une certaine forme de volatilité est loin d'être exclue.
Ce franchissement a immédiatement été suivi d'un nouveau gap (moins ample) et d'une extension haussière en séance, avec la participation de nombreux secteurs, marquant l'affirmation du camp acheteur.
Une première manifestation d'un besoin de respiration des cours a été illustré mercredi avec une ombre haute sur la bougie, sur un niveau proche des 7 800 points, premier obstacle palpable depuis le franchissement en trombe des 7 465 / 7 500 points. Entre 7 900 et 8 000 points, l'indice phare entre en zone de surachat à très court terme, prémisse à une entrée en consolidation.
L'indice a justement flirté avec les 8 000 points symboliques les vendredi 24 et 31/01 et reflué les lundi 27/01 et 03/02. Les deux doji d'indécision tracée au cœur de la semaine sont marqueur d'un attentisme, et donc d'une équilibre précaire, en début de consolidation. Cette équilibre a été rompu dès ce début de mois de février, par un gap baissier d'ampleur. Le vrai test en cours est bien celui des 8 000 points.
La construction d'un harami baissier vendredi 07/02 obère les chances de franchissement rapide et durable des 8 000 points. Il faudra pour cela une reprise de souffle suffisante.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est positif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario haussier est valable tant que l'indice CAC 40 cote au dessus du support à 8000.00 points.
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