(BFM Bourse) - Sur fond d'inquiétude chronique sur les rendements, et à l'approche de nouveaux rendez-vous monétaires, le CAC 40 est tout de même parvenu mercredi à gagner 0,55%, essentiellement grâce au secteur du luxe, qui il faut dire pèse lourd au sein de l'indice phare. La perspective de résultats annuels solides, dans le sillage des publications d'homologues étrangers de renom: Richemont et Burberry, a motivé les acheteurs. Côté valeurs, Kering (+1,96% à 680,80 euros), Hermès (+2,39% à 1 368,50 euros) et surtout LVMH (+3,67% à 697,70 euros), se sont distingué. LVMH dévoilera ses résultats annuels le 1er février.
À une semaine de la prochaine réunion de la Fed, les tensions des derniers jours sur les rendements souverains suggèrent que les opérateurs tablent sur un resserrement plus vif qu'initialement escompté, avec possiblement un premier relèvement de taux dès le mois de mars.
"Certaines colombes de la Fed ont récemment déclaré avoir été surprises pas le « niveau élevé et la persistance de l’inflation », en lien notamment avec ces tensions logistiques mondiales. Ce qui finit par renforcer la conviction du marché que la Fed va devoir normaliser sa politique monétaire de façon dynamique", retient Alexandre Baradez (IG France).
Alors que le scénario de trois épisodes de relèvements de taux fédéraux sur l'année 2022 semble acquis, depuis le ton particulièrement ferme des dernières Minutes, compte-rendu du FOMC de décembre, un scénario à 4 relèvements n'est pas exclu. Le patron de JP Morgan s'attend à la réalisation de ce scénario: Jamie Dimon anticipe que l'inflation se maintiendra bien au-delà de l'objectif de 2% de la Fed en 2022 et mise donc sur plus de 4 hausses de taux de la banque centrale cette année, ce qui engendrera davantage de volatilité.
Au chapitre statistique hier très peu de choses à se mettre sous la dent, hormis les mises en chantier de logements et permis de construire qui ont tous deux dépassé les attentes pour le mois de décembre.
De l'autre côté de l'Atlantique, coup de mou concomitant - c'est rare - à la fois des valeurs technologiques des croissance et des dossiers bancaires, en ce début timide du bal des trimestriels: le Dow Jones a reculé mercredi de 0,96% à 35 028 points et le Nasdaq Composite de 0,96% à 35 028 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a reculé de 0,97% à 4 532 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1340$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 85,30$.
A suivre à l'agenda ce jeudi, en priorité, l'indice des prix à la consommation en Zone Euro à 11h00, l'indice Philly Fed et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage aux États-Unis à 14h30, ainsi que les stocks de brut (17h00).
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le trend de fond n'est pas menacé à ce stade, mais force est de constater que les pertes de Wall Street la semaine passée ont eu des répercussions à Paris, sous forme de profits ponctuelles et ciblées à Paris, prises de profits dont l'ampleur doit être envisagée à l'aune des avancées initiales, dossiers par dossiers. Nous restons tout de même largement au-dessus d'une oblique haussière et de la moyenne mobile à 100 jours (en orange), repères qui tendent progressivement à se confondre, et qui vont donc gagner en signification technique. Nous penchons pour le scénario d'un rapprochement, par les cours, de ce niveau de support. Elle est actuellement sur les 6 930 points.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7390.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7000.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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