(BFM Bourse) - L'indice CAC 40 a tracé un doji d'indécision vendredi, dans des volumes quelconques, à proximité immédiate des 6 200 points qui se présentent davantage comme le sommet d'une figure de consolidation élargie. Les opérateurs vont naturellement rester focalisés cette semaine sur les problématiques, intimement liées au demeurant, d'inflation, de perspective de croissance, de fiscalité, de santé, et de microéconomie à l'approche d'un nouveau bal de trimestriels.
"Cela devrait permettre aux investisseurs d’évaluer la force du rebond économique et la pertinence des valorisations (très élevés) des sociétés cotées en bourse", note, sur ce dernier point, Vincent Boy (IG France).
Au chapitre statistique, la production industrielle allemande en février a significativement déçu, en se contractant en rythme mensuel de 1,6% selon DeStatis, là où les analystes et économistes interrogés envisageaient une progression d'autant. Les indices des prix à la production outre Atlantique ont en revanche largement dépassé les attentes (+1,0% pour l'assiette la plus large, contre un cible à +0,5%)
Côté valeurs, LVMH (+0,4% à 588,30 euros) est tout proche d'atteindre pour la première fois la barre symbolique de 300 milliards de capitalisation - alors qu'il n'a franchi les 200 milliards qu'en novembre 2019 et les 100 milliards qu'en mai 2017. Le n°1 mondial du luxe donnera par ailleurs le coup d'envoi à la nouvelle saison des résultats trimestriels dès mardi prochain. Toujours sur ce compartiment, Hermès et Kering ont également avancé, respectivement de 1,1% et 0,9%. Avec +2,5%, la première place du palmarès, parmi l'échantillon vedette, revient à Worldline (+2,5%), devant Atos, les valeurs technologiques profitant du sursaut du Nasdaq dans la matinée après une ouverture dans le rouge.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont remis un petit coup d'accélérateur dans la pente vendredi, tous secteurs confondus. Le Dow Jones a gagné 0,89% à 33 800 points et le Nasdaq Composite 0,51% à 13 900 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,77% à 4 128 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1890$. Le baril de WTI, l'un baromètre de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 59,00$.
À l'agenda statistique ce lundi, à suivre en priorité les ventes au détail en Zone Euro à 11h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le CAC 40 a désormais comblé intégralement le "Gap Covid" du 24/02, fossé de cotation ample. Et ce en un temps réduit, du 08 au 10 mars, sur aspiration haussière. Cet événement est majeur sur le plan technique, et montre, par son absence d'hésitation lors du comblement un surcroit de confiance. Désormais, nous arrivons dans une zone dite d'allégement.
Le questionnement sur une diminution du degré d'exposition aux actions s'intensifie pour nombre d'investisseurs. Sans que le directionnel ne change pour autant. Ces questionnements pourront se traduire momentanément par une phase très technique et hachée entre deux bornes, révisées entre 5 870 et 6 200 points. Nous approchons donc de la seconde, et le harami tracé mercredi 31/03 donne un premier signe d'essoufflement.
Avis neutre à l'échelle de la seule séance à venir. Une poursuite d'une phase de consolidation élargie pour les prochains jours est l'une des options les plus crédibles. L'indice en définit actuellement l'amplitude. Il convient donc de ne pas se laisser griser en sommet de figure, notamment à l'approche des 6 200.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 6200.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 5905.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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