(BFM Bourse) - Séance de transition jeudi sur le marché parisien, dont le baromètre de référence, le CAC 40, a perdu symboliquement 0,09% à 7 008 points, dans des volumes très discrets, les opérateurs réservant leurs initiatives vraisemblablement pour ce vendredi, avec la publication très attendue des derniers chiffres de l'inflation américaine. Hors alimentation et énergie (éléments les plus volatils), les prix sont attendus en hausse mensuelle de 0,5%. C'est dans cette ambiance plutôt fraîche que la Fed va aborder son prochain Conseil de politique monétaire la semaine prochaine.
Car c'est bien la question du rythme du durcissement monétaire en 2022 qui va constituer un déterminant puissant. "La question du nombre de relèvement des taux est au cœur des débats. [Les opérateurs ] "entrevoient désormais trois hausses de taux l’an prochain, tout en maintenant celles anticipées pour 2023. La possible modification de la trajectoire de la politique monétaire de la Fed a déclenché une brutale augmentation de la volatilité des marchés", pour Mabrouk Chetouane, directeur Recherche et Stratégie de BFT Investment Managers. Or ce nombre de relèvements escomptés peut être amené à évoluer rapidement, créant de la volatilité sur les marchés.
Alors que le soulagement est d'actualité sur le front sanitaire, l'épineux dossier immobilier chinois refait douloureusement surface, avec le défaut de paiement de Kaisa et Evergrande.
Au chapitre statistique, les investisseurs ont pris connaissance des inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage aux Etats-Unis, en contraction plus forte qu'anticipée, à 184 000 nouvelles inscriptions selon les derniers chiffres du Département du Travail.
Côté valeurs, Veolia et Eurofins ont dominé le palmarès de l'indice phare sans actualité particulière avec un gain de 2,1% chacun. Teleperformance (+1,4%) et Capgemini (+1,2%) ne souffraient pas vraiment du repli du Nasdaq. Les valeurs aéronautiques ont rétrocédé au contraire une partie de leurs gains récents (-1,6% pour Airbus, -1,45% pour Safran), alors que le luxe subissait encore quelques prises de bénéfices, Kering (-1,2%) notamment.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont clôturé dans le rouge, les dossiers Growth ayant été les plus affectés. Si le Dow Jones n'a subi qu'une contraction symbolique à 35 754 points, le Nasdaq Composite a perdu 1,71% à 15 517 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 0,72% à 4 667 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1290$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,60$.
A suivre à l'agenda ce vendredi, à suivre en priorité les prix à la consommation aux États-Unis à 14h30. A suivre également l'indice de confiance du consommateur américain (U-Mich) en données préliminaires, à 16h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Omicron aura eu l'effet d'un révélateur de l'hypersensibilité du marché parisien, en particulier de ses dossiers "Growth" (de croissance, dont les multiples de valorisation sont élevés), principalement dans le luxe et la technologie. Résultat: la reprise d'un rally acheteur inconditionnel n'est plus à l'ordre du jour. Une poursuite d'oscillations nerveuses en bande large est à envisager. Bande dont l'amplitude est désormais définie, entre 6 650 et 7 185 points.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7185.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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