(BFM Bourse) - L'indice parisien évolue en forte baisse à la mi-séance, pénalisé par un regain de craintes sur le secteur bancaire.
La Bourse de Paris est partie pour terminer la semaine sur une bien mauvaise note. L'indice parisien est plombé par un regain de tensions sur les banques et cède ainsi 2,2% à 6.985,20 points à la mi-séance.
"Les investisseurs évoluent toujours dans le doute concernant le secteur bancaire, les récents propos de la secrétaire d’Etat américain ne réussissant pas à rassurer", note John Plassard de Mirabaud.
La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a exclu de garantir la totalité des dépôts des banques aux Etats-Unis, repoussant ainsi les demandes des établissements régionaux fragilisés.
Deutsche Bank dans le dur
"C'est simple: aussi longtemps que la crise bancaire aux Etats-Unis ne sera pas réglée il y aura des craintes sur la stabilité du système en Europe et de la volatilité sur le secteur", explique David Benamou directeur des investissements chez Axiom Ai.
Deutsche Bank chute particulièrement, cédant 13,22% à la Bourse de Francfort. Comme le rapportent plusieurs agences de presse, l'établissement fait face à une nette hausse de ses CDS (Credit Default Swaps), des instruments de couverture contre un risque de défaut. A Paris, Société Générale perd 7,3% et BNP Paribas 7%.
Pour ne rien arranger, Bloomberg a rapporté qu'UBS et Credit Suisse font partie des établissements visés par une enquête du département américain de la Justice pour déterminer si elles ont potentiellement aidé des oligarques russes à se soustraire aux sanctions.
Sur les valeurs autres que les banques, Casino dégringole de 12% après avoir déjà perdu 9% la veille. Le groupe de distribution pâtit d'une dégradation de sa note de crédit par l'agence Moody's d'un cran à "Caa1" contre "B3" précédemment.
Toutes les valeurs du CAC 40 sont par ailleurs dans le rouge à l'exception de Sanofi qui prend 0,1%.
Sur les autres marchés, l'euro chute de 0,9% face au dollar, à 1,074 dollar, le billet vert bénéficiant de son statut de valeur refuge. Comme l'ensemble des actifs risqués, le pétrole est mis à mal. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour mai perd 3,9% à 72,56 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York chute de 4,2% à 67 dollars le baril.