(BFM Bourse) - L'indice parisien varie peu ce vendredi à la mi-séance, toujours sur ses gardes au regard du climat politique en France et faute d'animation du côté des marchés américains qui seront ouverts pour une séance écourtée. Le CAC 40 limite donc ses initiatives alors que S&P se prononcera ce vendredi soir sur la note qu'elle accorde à la dette de la France.
La Bourse de Paris appuie sur le frein à main ce vendredi, manquant de tonus pour aborder cette nouvelle séance qui marquera le retour des investisseurs américains... Mais pour une séance tronquée, Wall Street fermera ses portes en ce lendemain de Thanksgiving à 13 heures, heure locale (soit 19 heures à Paris).
Le CAC 40 oscille donc autour de son point d’équilibre à 7.178,55 points, ce vendredi à la mi-journée. Jeudi, l'indice vedette parisien a gagné un peu plus de 0,5% malgré l'absence de repères en provenance de Wall Street, fermé pour Thanksgiving.
La situation politique en France dans le viseur
Les opérateurs restent toujours très attentifs à la situation politique en France. Jeudi, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé dans un entretien au Figaro renoncer à la hausse des taxes sur l'électricité, l'une des principales demandes de Marine Le Pen. Cette concession sur ce sujet sensible avait alors aidé l'indice parisien à consigner sa première progression marquée de la semaine (+0,5%). Le but étant pour Michel Barnier et son gouvernement d'échapper à une censure.
Dans ce contexte, les investisseurs attendent avec fébrilité le verdict de l'agence S&P sur la note de la dette souveraine tricolore.
Une actualité des entreprises clairsemée
Au chapitre statistique, c'était jour d'inflation en Europe. Calculés aux normes européennes, les prix à la consommation dans la zone euro en novembre ont progressé de 2,3%, en ligne avec le consensus, et après 2% en octobre. L’inflation sous-jacente ressort stable à 2,7%, ce qui est légèrement moins que les attentes du consensus logées à 2,8%.
"L’inflation globale est en hausse en novembre comme cela était attendu, mais la stabilité de l’inflation sous-jacente est la surprise positive de ce rapport préliminaire sur l’inflation. Surtout, la désinflation dans les services reprend et ce mouvement devra s’intensifier dans les mois qui viennent pour que l’inflation puisse atteindre sa cible de manière durable", note Juliette Cohen, stratégiste chez CPRAM.
"La BCE devrait procéder à une nouvelle baisse de taux de 25 points de base lors de sa réunion du 12 décembre. La confiance accrue dans le processus de désinflation ainsi que la faible dynamique de croissance de la zone euro justifient la poursuite du retrait du caractère restrictif de la politique monétaire", poursuit-elle.
Du côté des entreprises, l'actualité reste clairsemée. Elior bondit de 6,2% profitant d'un coup de pouce de JP Morgan qui relève son avis à surpondérer et son objectif de cours de 3,50 euros à 4,50 euros.
Elis pointe en légère baisse de 0,2%, le spécialiste de la blanchisserie industrielle a annoncé l'acquisition du groupe espagnol Carsan.
Sur le marché des changes, l'euro est stable face au billet vert à 1,0563 dollar. Du côté du pétrole, le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord cède 0,8% à 72,22 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York est en baisse de 0,4% à 68,42 dollars le baril.