(BFM Bourse) - L’indice européen a ouvert en nette progression après que Bruxelles se soit accordé avec les États-Unis sur un taux de surtaxes douanières de 15% à l’encontre des importations européennes. Le texte comporte certaines exclusion.
L’accord américano-européen sur les droits de douane, tant attendu par les marchés la semaine dernière, est finalement tombé dimanche soir. L’annonce porte le CAC 40 ce lundi 28 juillet. L’indice phare de la Bourse de Paris a ouvert en hausse de 1,15% à 7.924,53 points.
Dimanche soir, le président des États-Unis, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont conclu un accord commercial ramenant les droits de douane imposés par les États-Unis sur les importations européennes à 15%. Sans accord, Washington aurait infligé des taxes douanières de 30% à l’Europe à compter du 1er août prochain.
Cet accord, qualifié de "plus grand" jamais conclu en matière de commerce par Donald Trump, inclut un certain nombre d'exceptions, avec des produits taxés à 0% de la part des deux partenaires commerciaux, notamment les équipements aéronautiques, les équipements semi-conducteurs, et certains produits agricoles. Mais pas les produits alcoolisés dont le sort doit être tranché "dans les prochains jours", a indiqué Ursula von der Leyen.
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Un oeil également sur les discussions avec la Chine
Le texte prévoit également que les Européens achèteront pour 750 milliards de dollars de produits énergétiques auprès des États-Unis et investiront pour 600 milliards de dollars de plus dans le pays.
Cet accord n'est pas sans susciter certaines critiques, notamment de la part de la France. Le ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, a jugé "déséquilibré" le texte. Ursula von der Leyen a, elle, rappelé "d'où nous venions", avec le risque de surtaxes douanières bien plus élevée, et a invoqué la nécessité de "donner de la visibilité aux entreprises" et aux citoyens.
"Cet accord a donné aux traders exactement ce qu'ils attendaient: un chiffre clair et une raison de souffler. Le résultat ? Une explosion de joie pour les actifs à risque, non pas par euphorie, mais par soulagement", commente Stephen Innes de Spi AM.
"Ce n'est pas une désescalade, c'est une normalisation douanière. La fumée s'est dissipée, mais la tension reste palpable", poursuit-il.
Autre source potentielle d'optimisme pour le marché: une prolongation de la "pause" douanière entre les États-Unis et la Chine. Des négociations ont lieu entre les deux pays, lundi et mardi à Stockholm.
Plusieurs médias rapportent que Washington et Pékin prolongeront de 90 jours la suspension de l'essentiel des surtaxes douanières qu'ils s'étaient mutuellement infligés. Cette pause avait été décidée en mai et fixait temporairement les surtaxes douanières frappant les produits chinois à 30% et celles infligées aux produits américains par la Chine à 10%, contre respectivement 145% et 125% avant cet accord.