(BFM Bourse) - L'indice parisien clôture en hausse ce vendredi mais affiche un bilan terne sur le mois de novembre (-1,57%) en raison de la crise politique en France qui s'est ajoutée aux craintes d'une hausse des droits de douane aux États-Unis.
La Bourse de Paris termine ce mois éprouvant sur une bonne note. Le CAC 40 s'offre finalement un rebond de 0,78%, lui permettant de boucler ce mois de novembre au-dessus des 7.200 points, à 7.235,11 points.
Pourtant, l'indice vedette parisien faisait du surplace à la mi-journée. L'inspiration est venue de Wall Street et de ses indices qui évoluent en hausse pour cette séance tronquée, la place américaine fermera ses portes en ce lendemain de Thanksgiving à 13 heures, heure locale (soit 19 heures à Paris).
Pour autant, ce sursaut d'orgueil n'empêche pas le CAC 40 d'afficher une nouvelle semaine de baisse (-0,27%), la sixième d'affilée. Et sur un mois, ce n'est guère mieux puisqu'il plie de 1,57%. Il faut dire que les marchés actions tricolores ont été malmenés par la menace d'une hausse des droits de douane par Donald Trump et le risque politique en France durant ce onzième mois de l'année.
Dans ce contexte, les investisseurs attendent avec fébrilité le verdict de l'agence S&P sur la note de la dette souveraine tricolore, ce vendredi soir.
Une actualité des entreprises clairsemée
Au chapitre statistique, c'était jour d'inflation en Europe. Calculés aux normes européennes, les prix à la consommation dans la zone euro en novembre ont progressé de 2,3%, en ligne avec le consensus, et après 2% en octobre. L’inflation sous-jacente ressort stable à 2,7%, ce qui est légèrement moins que les attentes du consensus logées à 2,8%.
"L’inflation globale est en hausse en novembre comme cela était attendu, mais la stabilité de l’inflation sous-jacente est la surprise positive de ce rapport préliminaire sur l’inflation. Surtout, la désinflation dans les services reprend et ce mouvement devra s’intensifier dans les mois qui viennent pour que l’inflation puisse atteindre sa cible de manière durable", note Juliette Cohen, stratégiste chez CPRAM.
"La BCE devrait procéder à une nouvelle baisse de taux de 25 points de base lors de sa réunion du 12 décembre. La confiance accrue dans le processus de désinflation ainsi que la faible dynamique de croissance de la zone euro justifient la poursuite du retrait du caractère restrictif de la politique monétaire", poursuit-elle.
Du côté des entreprises, l'actualité était bien clairsemée. Elior a repris 5,9% profitant d'un coup de pouce de JP Morgan qui relève son avis à surpondérer et son objectif de cours de 3,50 euros à 4,50 euros.
Elis termine en légère baisse de 0,5%, le spécialiste de la blanchisserie industrielle a annoncé l'acquisition du groupe espagnol Carsan.
Sur le marché des changes, l'euro est en léger repli de 0,1% face au billet vert à 1,0546 dollar. Du côté du pétrole, il évolue en ordre dispersé. Le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord cède 0,3% à 72,58 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York grignote 0,1% à 68,80 dollars le baril.