(BFM Bourse) - L'indice vedette parisien progresse au lendemain de la chute du gouvernement Bayrou. Les investisseurs gardent un œil sur l'évolution des taux souverains français, et attendent de nouveaux chiffres relatifs au marché de l'emploi américain dans l'après-midi.
La Bourse de Paris prend acte sans paniquer de la chute du gouvernement Bayrou. Le CAC 40 gagne 0,4% à 7.765,59 points à la mi-journée de ce mardi 9 septembre. Le marché parisien avait d'ores et déjà intégré l'issue de ce vote de confiance au verdict... limpide.
Seulement 194 députés ont décidé d'accorder leur confiance au Premier ministre, contre 364 qui ont refusé de la lui donner. Une première dans l'histoire de la Ve République. François Bayrou remettra à 13h30 sa démission à Emmanuel Macron, qui compte nommer son successeur "dans les tout prochains jours".
"Du côté des indices, le CAC40 est relativement peu sensible à cette situation, la perte du vote de confiance étant déjà anticipée depuis plusieurs jours (ce qui avait d’ailleurs ramené l’indice sous les 7700 points alors qu’il naviguait proche des 8000 points avant l’annonce, fin août, de la tenue d’un vote de confiance à la rentrée). Il n’y a pas eu de mouvement particulier sur les Futures CAC40 hier soir au moment de l’annonce du résultat du vote" remarque ce mardi matin Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.
Un petit avertissement sur les taux
Dans ce contexte, les investisseurs gardent un œil attentif à l'évolution des taux souverains français. Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt français à dix ans se situait mardi matin à 3,48%, lorsque son équivalent italien était à 3,47%
"On note toutefois ce matin un rebond du spread (écart) OAT-Bund, c’est-à-dire une hausse de l’écart entre les deux taux de référence à 10 ans de la France et de l’Allemagne. Ce rebond est tout de même de 8 points de base (0,08 point de pourcentage) ce qui n’est pas un mouvement totalement anodin, le spread était de 76 points de base hier soir et on a flirté ce matin avec les 84 points de base", ajoute Alexandre Baradez.
Un compte à rebours vient aussi de débuter puisque le futur gouvernement qui viendra succéder à celui de François Bayrou devra déposer le projet de loi budgétaire pour 2026 d'ici la mi-octobre. Avant, les marchés prendront connaissance de la décision de l'agence Fitch qui doit actualiser la note souveraine de la France ce vendredi.
Aux États-Unis, les chiffres décevants du marché du travail ont renforcé les anticipations de baisse des taux de la part de la Réserve fédérale américaine. A ce sujet, le département américain du Travail va dévoiler ce mardi après-midi, une révision préliminaire des chiffres de l'emploi pour les 12 mois jusqu'en mars. Et la teneur de ces chiffres relatifs à l'emploi seraient susceptibles de renforcer les anticipations de baisse de taux aux États-Unis.
Publicis à l'affiche
Du côté des valeurs, Publicis gagne 1,9% soutenu par un relèvement d'opinion de la part d'Oddo BHF qui a relevé son opinion de neutre à surperformance et son objectif de cours à 110 euros sur le titre.
Interparfums résiste (+0,4%) malgré un nouvel abaissement de sa cible de revenus pour l'exercice 2025.
Sur les autres marchés, l'euro est stable face au billet vert à 1,1766 dollar. Le pétrole progresse, toujours soutenu par la perspective de nouvelles sanctions à l'encontre du brut russe. Le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord gagne 0,7% à 66,47 dollars le baril tandis que celui d'octobre sur le WTI coté à New York grimpe aussi de 0,7% à 62,72 dollars le baril.