(BFM Bourse) - Le marché parisien gagne près de 1,3%, les opérateurs revenant sur une grande majorité de secteurs après la baisse du mois de janvier. Seules les foncières sont significativement à la peine, en raison de la décision de fermer les grands centres commerciaux non alimentaires en France (et dans bien d'autres pays d'Europe).
Après avoir décroché de plus de 2% vendredi, le marché parisien remonte de 1,36% à 5.472,57 points lundi, vers 14h00. Le mouvement de rebond profite à une majorité de secteurs, mais laisse de côté celui des sociétés d'investissement immobilier cotées (SIIC) après l'annonce par le Premier Ministre de la fermeture des grands centres commerciaux non alimentaires.
Pratiquement tous les Ikea de France, une grande majorité des Fnac, le navire amiral des Galeries Lafayette boulevard Haussmann à Paris... Voici quelques exemples des magasins qui ne sont plus accessibles à la suite de la décision gouvernementale de fermer, hors grandes surfaces alimentaires, les magasins de plus de 20.000 mètres carrés de "surface commerciale utile" (et non pas seulement la surface de vente, c'est-à-dire qu'il faut aussi compter les zones non accessibles aux consommateurs comme les bureaux attenants ou les réserves). Cela représente au total plus de 400 centres ou galeries en France, sur un total de 858, hébergeant 25.000 boutiques.
La promesse d'une prise en charge des loyers apparaît comme un pis-aller face au manque à gagner que subissent déjà les sociétés propriétaires des murs de ces centres. En 2020, de janvier à fin novembre, près de 430 millions d'euros de loyers avaient été abandonnés ou reportés pour les commerçants selon les données de la Fédération des sociétés immobilières et foncières. "Le manque à gagner atteint entre un quart et un tiers du chiffre d’affaires des foncières. C’est gigantesque", s'alarmait alors Jacques Ehrmann, le président du Centre national des centres commerciaux (CNCC).
Dans ce contexte, le cours de Klépierre flanche de 5,9%. Le groupe est non seulement affecté par les restrictions imposées en France (touchant environ 88% de son portefeuille de centres en France), mais il est pénalisé par des mesures similaires en Italie, au Danemark, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Portugal, en République Tchèque, à Barcelone et Oviedo en Espagne, ainsi qu’à Oslo en Norvège. Au 1er février, environ 70% des centres de Klépierre (en valeur, part totale) sont soumis à des mesures de fermeture. De son côté Unibail-Rodamco-Westfield perd 3,8%, mais il s'agit de la seule valeur du CAC 40 dans le rouge en début d'après-midi.
A contrario en effet, les opérateurs se repositionnent volontiers sur des valeurs cycliques à l'image d'ArcelorMittal (+3,7%) ou Publicis (+2,2%). Les défensives ne sont pas en reste avec 2,9% sur EssilorLuxottica, ni les technologiques avec 2,8% pour Teleperformance et encore 2,4% pour Worldline.
Le secteur des biotechnologies, après sa très belle année 2020 et dans un contexte où les préoccupations sanitaires restent au premier plan (pour longtemps) se distingue encore avec notamment Valneva. La biotech nantaise depuis peu sous le feu des projecteurs grimpe de plus de 13% à la suite d'une nouvelle commande du Royaume-Unis, qui compte donc acheter 100 millions de doses au total si et lorsque le vaccin de Valneva sera homologué. À sa suite, DBV monte de 7%.
Du côté des devises ce lundi après-midi, le billet vert est nettement recherché, l'euro reculant de 0,46% à 1,2082 dollar.
Enfin les cours pétroliers progressent de 1% à 55,59 dollars, en ce qui concerne le Brent européen, et le brut américain WTI de 0,63% à 52,53 dollars.