(BFM Bourse) - Après une matinée passée essentiellement dans le rouge, le CAC 40 affiche 0,1% de hausse à la mi-journée, soutenu par l'envolée de TechnipFMC et par la perspective d'une relance du marché automobile en Chine.
Au terme d'une matinée en dents-de-scie, l'indice phare parisien s'efforce de revenir à l'équilibre mardi à la mi-séance, à 5.358,01 points (+0,13%) vers 12h15, après s'être contenté d'un rebond limité de 0,45% lundi. L'activité demeure encore à bas niveau avec moins de 500 millions d'euros traités pour le moment.
Pour les investisseurs, il apparaît certes hasardeux de miser massivement sur une vraie normalisation des relations entre Donald Trump et les dirigeants chinois. L'apaisement de la tonalité de leurs échanges ce week-end a été aussi soudain que l'avait été le durcissement qui a inquiété les marchés vendredi dernier. Néanmoins, la volonté apparente d'apaisement entre les deux grandes puissances économiques et, au-delà, la renaissance d'une certaine concorde entre les représentants du G7 au cours du sommet de Biarritz (pour lequel Donald Trump n'a pas manqué de remercier la France), suscitent un prudent optimisme.
En outre, le thème de la relance budgétaire revient avec des informations en provenance de Chine, indiquant que les autorités s'apprêtent à assouplir les restrictions à l'achat d'automobiles. De quoi soutenir le secteur à commencer par les grands équipementiers tels Valeo (+1,7%) ou Faurecia (+1,5%), le constructeur Renault gagnant 1,2% et Peugeot +1%.
La première place au sein du CAC 40 revient à TechnipFMC à l'annonce de la scission du groupe en deux entités, actant l'échec complet de la fusion opérée il y a trois ans. Grosso modo, l'activité relative à l'équipement sous-marin des puits reviendra à une société américaine, et l'activité d'ingénierie et de projets (aussi bien terrestres que maritimes) à une firme "française", bien qu'immatriculée aux Pays-Bas comme le sont un certain nombre de grandes entreprises tricolores... Quoi qu'il en soit TechnipFMC rebondit de 5,65%, le projet de scission permettant à terme de mieux valoriser chacune des deux entités n'étant jamais parvenues réellement à former un attelage viable. Au bout du compte, la branche correspondant à l'ex-Technip se trouvera cependant rognée par rapport à ce qu'elle était avant la fusion, au profit de l'ancien FMC.
À l'autre bout du palmarès, Veolia perd 0,75% après l'abaissement de la recommandation de Barclays. La biotech Poxel recule de 3,5% après la publication de ses comptes semestriels, faisant état d'un résultat net repassé en perte, mais c'est Adocia qui souffre le plus (-4,7%), le titre toujours pénalisé par la récente décision d'un tribunal arbitral privant la société de l'espoir d'une grosse indemnisation de la part d'Eli Lilly qui avait rompu leur partenariat en 2017.
Sur le marché des devises, l'euro avance marginalement à 1,1107 dollars (+0,06%) au lendemain du rebond du billet vert.
Au chapitre énergétique, le baril de WTI prend 0,93% à 54,14 dollars, tandis que le Brent gagne 0,72% à 59,12 dollars dans un contexte d'optimisme mesuré quant aux perspectives de trêve commerciale.