(BFM Bourse) - L'indice parisien gagne du terrain à la mi-séance, surveillant l'évolution de la situation au Moyen-Orient. Alors que Luca de Meo a quitté Renault et pourrait prendre la direction de Kering, l'action du constructeur chute tandis que celle du groupe de luxe bondit.
Journée chargée pour le CAC 40, ce lundi 16 juin. Mais plutôt fructueuse pour l'heure. L'indice parisien avance de 0,8% à la mi-séance à 7.745,35 points.
Les investisseurs continuent de surveiller la situation au Moyen-Orient qui s'est envenimée ce week-end.
Samedi et dimanche, les offensives des deux pays se sont poursuivies. Samedi, Tel-Aviv a attaqué le gisement gazier South Pars, dans le sud de l'Iran. Il s'agit de la plus grande réserve de gaz connue au monde, partagée entre l'Iran et le Qatar.
Ce bombardement montre qu'Israël n'hésite pas à cibler les infrastructures énergétiques de l'Iran. Selon Bloomberg qui cite l'agence israélienne Tasnim, cette attaque, qui a visé la section 14 du champ gazier, a forcé la fermeture d'une plateforme de production sur le champ gazier.
>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading
Le pétrole recule
Toutefois, les cours du pétrole ne s'enflamment pas. Au contraire. Après avoir progressé de 5% en début de journée, le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord recule de 0,5% à 73,86 dollars le baril. Celui de juillet sur le WTI coté à New York perd 0,45% à 72,65 dollars le baril.
"Bien que les deux parties aient échangé des coups de représailles, elles ont jusqu'à présent évité les mesures d'escalade les plus extrêmes. Dans le cas de l'Iran, ils ont jusqu'à présent évité de cibler les installations américaines dans la région, ce qui déclencherait très probablement une intervention directe des États-Unis", note Deutsche Bank. "Les États-Unis ont le pouvoir et la volonté de contenir la situation", a estimé de son côté Janiv Shah, analyste chez Rystad Energy, cité par l'AFP.
"Dans le même temps, les autres pays de l’Opep+ disposent encore de capacités de production disponibles importantes. Le choc serait beaucoup plus massif si le trafic maritime via le détroit d’Ormuz était à risque, vu que 20% du pétrole mondial circule par ce détroit", explique Xavier Chapard de LBPAM. "Tant que les tensions augmentent, cela pourrait justifier une prime de risque un peu plus élevée à court terme sur le pétrole et les actifs risqués", ajoute-t-il.
De Meo fait chuter Renault...Et bondir Kering
Du côté des valeurs, la séance est surtout marquée par le départ de Luca de Meo, directeur général de Renault. Le dirigeant a annoncé dimanche qu'il quittait le groupe au losange, ce qui provoque un repli de 6,9% de l'action du groupe automobile.
Des informations du Figaro rapportent que Luca de Meo prendra la direction générale de Kering. Interrogé, la société de luxe n'a pas commenté. Renault, de son côté, a précisé que son dirigeant relèverait de nouveaux défis hors du secteur automobile. L'action Kering bondit de 9,1%.
Hors CAC 40, Exail Technologies s'adjuge 6,9% après annoncé de nouvelles signatures de contrats.
Antin prend 5%. Dans une note, Jefferies a confirmé son conseil à l'achat, estimant que la valeur bénéficiera de la croissance des infrastructures, secteur de prédilection de la société d'investissement.
Sur le marché des changes, l'euro avance de 0,2% face au dollar à 1,1577 dollar.