(BFM Bourse) - Dans un marché déserté par les opérateurs en ce jour de fête nationale, le baromètre de la Bourse de Paris affiche un repli limité à la mi-journée mercredi, dans l'attente de l'audition de Jerome Powell devant le Congrès au lendemain d'une nouvelle accélération de l'inflation.
Inchangé (-0,01%) mardi en clôture après la publication de chiffres d'inflation plus élevés que prévu aux Etats-Unis, l'échantillon principal du marché parisien cède un peu de terrain ce mercredi à la mi-journée (-0,31% à 6.537,86 points). En ce 14 juillet synonyme de fête nationale, le volume de transactions se réduit nettement puisque 550 millions d'euros seulement ont changé de mains au sein du CAC à ce stade. Le peu d'opérateurs présents sur le marché se montre par ailleurs attentiste avant l'audition du président de la Fed devant le Congrès, dans un contexte d'accélération de l'inflation (l'indice des prix à la consommation ayant enregistré sa plus forte hausse depuis 2008 au mois de juin) qui pourrait inciter la Banque centrale à infléchir sa politique monétaire plus tôt qu'elle ne semble pour l'heure prête à le faire.
Wall Street a ainsi mis un terme à sa série de records, mardi, les investisseurs ayant pris quelques bénéfices (-0,35% pour le S&P, -0,4% pour le Nasdaq) face aux craintes de resserrement monétaire anticipé, et ce en dépit de solides premiers résultats d'entreprises, "Les données sur l'inflation aux Etats-Unis n'ont pas vraiment enchanté les investisseurs", constate Ipek Ozkardeskaya, analyste de SwissQuote. Elles ont en effet "ravivé les inquiétudes quant au fait que la rhétorique de la Fed sur une "inflation transitoire" relève davantage d'un vœu pieux et qu'il faut faire quelque chose avant que les choses n'empirent", poursuit-elle.
Au Royaume-Uni aussi, l'inflation a poursuivi son ascension pour atteindre 2,5% sur un an en juin, soit un sommet depuis août 2018. La Chine devrait par ailleurs annoncer jeudi un tassement de sa croissance au deuxième trimestre, du fait de la consommation intérieure qui tarde à se remettre de l'épidémie et des perturbations des chaînes d'approvisionnement.
Les bancaires se redressent, le voyage à la peine
Le palmarès de l'indice vedette est dominé par les valeurs du compartiment bancaire, portées par la tension des rendements obligataires, conséquence des changements d'anticipations des investisseurs quant à une évolution de politique monétaire de la Fed. Société Générale et Crédit Agricole prennent 1,2% chacun. La meilleure performance revient néanmoins à ArcelorMittal (+2,6%) à la mi-journée. Dans l'autre sens, Bouygues (-1,5%), Vinci (-1,4% et Thales (-1,2%) affichent les plus fortes baisses.Sur le reste de la cote, les valeurs liées au tourisme et au voyage continuaient de souffrir sur fond de progression du variant Delta et de généralisation du "pass sanitaire" en Fran Air France-KLM perd 1,5% tandis qu'ADP cède 1,2%.
Les cours pétroliers poursuivent leur yo-yo et rétrocèdent une partie des gains de la veille à la mi-journée, le baril de Brent se traitant à 75,89 dollars (-0,8%) quand celui de WTI recule d'autant à 74,61 dollars. Sur le Forex enfin, la monnaie unique repart timidement de l'avant (+0,11% à 1,1794 dollar) après avoir lâché du lest mardi (-0,68%) face au billet vert.