(BFM Bourse) - L'indice parisien évolue en légère hausse ce jeudi, tentant de signer une sixième séance de hausse consécutive. Le marché avait déjà intégré la censure du gouvernement et la période d'instabilité politique qui s'ouvre.
Même pas peur. La Bourse de Paris monte un peu ce jeudi, actant la période d'incertitude politique qui s'ouvre après la chute du gouvernement Barnier, renversé par l'adoption d'une motion de censure, mercredi soir.
Le CAC 40 avance ainsi de 0,25% à 7.321,40 points, à la mi-séance, bien parti pour enchaîner une sixième séance consécutive dans le vert.
Les investisseurs prennent donc acte de la fin du gouvernement Barnier et attendent de savoir quelle sera la suite. Le président de la République, Emmanuel Macron, doit s'exprimer à 20h.
Au niveau des obligations, le rendement entre le titre de dette de la France à 10 ans et celui de même échéance de l'Allemagne, baromètre du stress du marché sur la dette tricolore, se réduit un peu. Il s'inscrit à 81 points de base, loin de son niveau de 88 points de base de lundi.
"S’il faut rester attentif aux spreads de taux d’emprunt entre la France et ses voisins, la situation politique actuelle ne serait pas, a priori, pas de nature à créer les conditions d'une crise financière dans l'Hexagone", juge Grégoire Kounowski, "Investment advisor" chez Norman K.
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Safran à contre-courant
Le marché avait donc intégré l'issue du vote sur la motion de censure. "Bien que la situation politique reste imprévisible, la continuité budgétaire (via le vote d'une loi spéciale pour revenir au Budget 2024 ou le vote en urgence d'un projet de loi de Finances 2025 amendé, NDLR) devrait contribuer à réduire les inquiétudes des investisseurs quant à la stabilité fiscale à court terme", prévoit UBS.
"En outre, nous pensons que les règles de l'Union européenne en matière de déficit contribueront à empêcher les déficits de la France de se creuser davantage et que, dans le pire des cas, la Banque centrale européenne pourrait contrer les augmentations durables des primes de risque sur la dette française", ajoute la banque.
"Toutefois, il est peu probable qu'elle puisse s'attaquer aux pics à court terme, en particulier s'ils se produisent dans l'environnement de marché de fin d'année moins liquide dans lequel nous entrons maintenant en décembre", prévient-elle.
Du côté des valeurs, Stellantis prend 3,8% alors que Bank of America a réitéré son conseil à l'achat dans une note sectorielle.
La hausse du marché bénéficie plus largement à la globalité des pensionnaires du CAC 40, 32 actions sur 40 évoluant dans le vert.
L'exception notable reste Safran, qui chute de 5% après avoir livré des objectifs de moyen terme assez éloignés des attentes.
Hors CAC 40, Wavestone perd 5,4% après avoir abaissé ses objectifs pour l'ensemble de son exercice 2024-2025.
Sur les autres marchés, l'euro reprend 0,2% face au dollar à 1,0537 dollar. Le pétrole recule. Le contrat de février sur le Brent de mer du Nord cède 0,26% à 72,09 dollars le baril tandis que celui de janvier sur le WTI coté à New York perd 0,35% à 68,30 dollars le baril.