(BFM Bourse) - Le CAC 40 prend plus de 0,8% tandis que la devise de la zone euro décolle face au dollar.
C'était la publication la plus attendue de la journée: les chiffres de l'inflation américaine pour le mois de mai. Et ils ressortent en dessous des attentes. Pour le plus grand soulagement des investisseurs qui sont rassurés par le comportement des prix aux Etats-Unis.
En mai, l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis (CPI), mesure de l'inflation par excellence, a ralenti plus que prévu de 3,3% sur un an. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipaient un taux de 3,5% sur un an. Sur un mois, les prix sont restés stables, quand ils avaient progressé de 0,3% entre mars et avril. C'est aussi mieux qu’espéré par les marchés, qui tablaient sur une hausse de 0,1% en mai.
Cette publication permet au CAC 40 de se relancer après deux séances particulièrement éprouvantes. L’indice vedette parisien amplifie en effet ses gains, s'adjugeant 0,84% à 7.852,78 points vers 15h00, contre 0,4% à la mi-journée. L'indice a même atteint une pointe à 1,1% dans la foulée de ces chiffres.
Un marché obligataire qui se détend
Surtout, l'euro augmente ses gains ou, plus justement, le dollar dévisse. La devise de la zone euro flambe de 0,82% face au billet vert à 1,0820 dollar alors qu'elle était proche de la stabilité avant ces indicateurs.
La réaction est encore plus marquée sur le marché obligataire. Le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans se détend très nettement, lâchant 11,4 points de base (0,114 point de pourcentage) à 4,289%, alors qu'il culminait à 4,403% mardi soir.
Il faut dire que cette statistique rassure alors que s’achève ce mercredi soir, la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Aucun changement n'est attendu ce soir, mais cette donnée vient alimenter les espoirs sur de futures baisses de taux.
"Bien qu'il soit peu probable que ces chiffres influencent les décisions de la Fed ce soir, en raison du calendrier du processus de décision du comité de politique monétaire de la Fed, ils pourraient être significatifs pour la réunion de juillet. Les attentes de taux plus bas devraient soutenir les actions et les obligations, tandis que le dollar américain pourrait s'affaiblir, ce qui donnerait un coup de pouce à la plupart des classes d'actifs", note Lombard Odier.