(BFM Bourse) - La Bourse de Paris digère les dernières péripéties liées à la crise politique après que Sébastien Lecornu a écarté le risque d'une dissolution. Sans s'enthousiasmer pour autant.
La Bourse de Paris continue de suivre l'actualité politique en France avec attention. À défaut d'y réagir réellement.
Le CAC 40 prend 0,17% à 8.073,95 points ce jeudi 9 octobre, à la mi-séance.
Mercredi soir, le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, a livré plusieurs annonces découlant des consultations qu'il a menées pour trouver un gouvernement (et un budget).
Le chef du gouvernement a expliqué que sa mission de la dernière chance était achevée et que le Président de la République, Emmanuel Macron, devrait être en mesure de nommer un nouveau Premier ministre "dans les 48 heures". Sébastien Lecornu a assuré qu'une majorité de députés souhaitaient éviter une nouvelle dissolution, un scénario qui, selon lui, "s'éloigne". Un projet de budget sera par ailleurs déposé lundi, a-t-il ajouté.
La balle est désormais dans le camp d'Emmanuel Macron, qui doit mener "les ultimes négociations".
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Valse de dirigeants
"Finalement, le cabinet du président Macron a annoncé qu'il présenterait un nouveau Premier ministre vendredi soir. Cela écarte pour l'instant le risque d'élections anticipées", observe Deutsche Bank.
"L'attention se portera désormais sur la capacité du nouveau Premier ministre à former un gouvernement ou sur la nécessité pour Macron de convoquer des élections législatives. Polymarket estime la probabilité implicite d'une nouvelle élection d'ici la fin de l'année à 51 %, contre près de 80% hier matin", ajoute la banque allemande.
Du côté des valeurs, Danone signe la plus forte hausse du CAC 40. Selon un spécialiste de marché, cette hausse est due au fait que le groupe a publié son "aide-mémoire" - un document qui donne des indications avant de futurs résultats – du troisième trimestre, avec des informations positives sur la dynamique de revenus du groupe.
Michelin accuse la plus forte baisse avec un repli de 4,4%. Le pneumaticien a donné des indications prudentes sur ses volumes lors d'une conférence téléphonique tenue en amont de la publication de ses résultats.
Par ailleurs, une valse de dirigeants s'opère sur les sociétés hors CAC 40. Le directeur général de Sopra Steria (-3,1%), Cyril Malargé, a décidé de quitter le groupe pour "saisir de nouvelles opportunités". Ou, dit plus prosaïquement, partir diriger Alten, qui prend 1,2%.
Alstom avance de 0,2% alors que le groupe a décidé de nommer Martin Sion, président exécutif d'ArianeGroup, directeur général, en remplacement, en avril prochain, d'Henri Poupart-Lafarge.
Sodexo (+1,9%) a de son côté décidé de dissocier à nouveau les fonctions de président et de directeur général. La PDG, Sophie Bellon restera présidente, tandis que Thierry Delaporte, un ancien dirigeant de Capgemini, a été nommé directeur général.
Sur les autres marchés, l'euro est stable face au dollar, à 1,1626 dollar. Le pétrole recule. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord perd 0,6% à 62,17 dollars le baril tandis que celui de novembre sur le WTI coté à New York cède 0,5% à 65,90 dollars le baril.