(BFM Bourse) - Les menaces de représailles commerciales entre la Chine et les Etats-Unis déstabilisent l'ensemble des indices.
La Bourse de Paris a terminé en net recul mardi (-1,10%), subissant une nouvelle fois l'effet d'un regain de tensions entre les Etats-Unis et la Chine. L'indice CAC 40 a perdu 59,85 points à 5.390,63 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,9 milliards d'euros. La veille, il avait fini en recul de 0,93%. La cote parisienne a ouvert en net recul et n'a pas réussi à inverser la tendance.
"Le sujet de la guerre commerciale est encore revenu sur le devant de la scène, les nouvelles menaces du président Donald Trump envers la Chine ont déstabilisé l'ensemble des indices dans le monde et surtout les valeurs exportatrices", a commenté auprès de l'AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.
Le président américain a mis de l'huile sur le feu lundi en menaçant de taxer 200 milliards de dollars d'importations supplémentaires pour compenser, selon lui, le vol de technologies et de propriété intellectuelle américaines. Pékin a dans la foulée menacé le gouvernement américain de "représailles".
Avant cela, Washington avait annoncé de nouveaux droits de douane de 25% sur 50 milliards de dollars d'importations chinoises. Une décision à laquelle Pékin avait immédiatement répliqué.
Rencontre Merkel-Macron
Les acteurs de marché ont l'impression que les Etats-Unis et la Chine sont entrés "dans un jeu de menaces qui complique la situation et éloigne l'hypothèse d'une issue favorable, ce qui a plongé le marché dans l'incertitude", a détaillé M. Tuéni.
En parallèle, les investisseurs ont suivi la rencontre entre Angela Merkel, politiquement fragilisée, et Emmanuel Macron qui tentaient d'afficher un front uni à 10 jours d'un sommet de l'UE.
"Il ne s'agit pas de sujets de premier plan mais ils sont surveillés et pourraient s'ajouter aux catalyseurs négatifs que les marchés ont subi depuis le début de la semaine", a estimé l'expert de Saxo Banque.
Du côté des indicateurs, l'agenda a de nouveau été très dégarni, avec seulement les mises en chantier de logements en mai aux États-Unis. Celles-ci ont fortement rebondi, dépassant les prévisions des analystes et atteignant leur plus haut niveau depuis 11 ans.
Avec AFP