(BFM Bourse) - L'indice parisien a gagné 0,40% ce vendredi 22 août, accélérant ses gains après l'intervention de Jerome Powell qui a ouvert la porte à des baisses de taux de la Fed en septembre sans toutefois trop s'avancer.
La Bourse de Paris termine la semaine sur une bonne note. L'indice parisien a pris 0,4% ce vendredi 22 août, à 7.969,69 points. Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a regagné 0,58%.
L'indice parisien a été soutenu par les propos du président de la Réserve fédérale (Fed) américaine, Jerome Powell.
Lors de son intervention très attendue par le marché au cours du symposium de Jackson Hole, le banquier central a ouvert la porte à une baisse des taux en septembre prochain, sans pour autant s'engager fermement dans cette voie.
Jerome Powell a reconnu dans son discours que le marché du travail faisait face à des risques croissants, tout en notant que l'inflation risquait de se maintenir à niveau plus élevé.
"Si le marché du travail semble équilibré, il s'agit d'un équilibre curieux résultant d'un ralentissement marqué de l'offre et de la demande de travailleurs. Cette situation inhabituelle suggère que les risques de baisse de l'emploi augmentent. Et si ces risques se matérialisent, ils peuvent le faire rapidement", a déclaré le banquier central, selon des propos rapportés par Reuters.
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L'euro s'envole
"Le discours du président de la Fed, (Jerome) Powell, à Jackson Hole, était plus accommodant que prévu, soulignant des risques de baisse légèrement plus importants sur le marché du travail", résume Deutsche Bank.
"On sent de plus dans son discours une priorisation claire de l’objectif de plein emploi par rapport à celui de stabilité des prix car sans doute pour la première fois, Jerome Powell a indiqué explicitement que les droits de douane n’auront qu’un effet passager sur l’inflation, avec une hausse 'one-off ' (temporaire) du niveau des prix", décortique pour sa part Bastien Drut de CPR AM.
"Le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré que la stabilité du taux de chômage et d'autres indicateurs du marché du travail permettaient à la Fed d'agir avec prudence dans l'examen d'un éventuel changement de son orientation politique. Entendre : une baisse des taux de 25 points de base (un quart de point de pourcentage, NDLR) en septembre est probable. Les marchés s'envolent", a, de son côté, observé sur X John Plassard, conseiller en investissement chez Cité Gestion.
Après les déclarations de Jerome Powell, les opérateurs de marché sont davantage confiants dans une baisse des taux directeur de la Fed, lors de sa prochaine réunion des 16 et 17 septembre prochains. Selon l'outil Fedwatch du CME Group, les investisseurs attribuent une probabilité de 91,2% à une coupe de 25 points de basse, chiffre qui était inférieur à 70% avant le discours du banquier central.
La hausse du CAC 40 a pu être freinée par la remontée de l'euro. À la suite des déclarations de Jerome Powell, le dollar s'est effondré face la devise européenne. L'euro prend ainsi 0,95% face au dollar à 1,1718 dollar à la clôture européenne. La remontée de la monnaie unique pénalise les groupes exportateurs ainsi que les bénéfices des sociétés très présentes aux États-Unis.
Wall Street à la fête
Davantage que la place parisienne, Wall Street grimpe fortement. À la clôture européenne, le S&P 500 prenait 1,6% et le Nasdaq Composite près de 2%, alors que les deux indices n'évoluaient qu'en légère progression avant le discours de Jerome Powell.
Parmi les autres réactions de marché notables, le rendement du titre de dette américain à 10 ans chute sur le marché obligataire, évoluant à 4,256% contre 4,325% avant le discours de Jerome Powell. L'or reprend 1% à 3.416,80 dollars l'once.
Le pétrole évolue, lui, peu. Le contrat d'octobre sur le Brent de mer du Nord gagne 0,4% à 67,96 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York prend 0,5% à 63,86 dollars le baril.
Notons, également, que le président américain, Donald Trump a menacé ce vendredi de "virer" Lisa Cook, l'une des gouverneures de la Fed, deux jours après avoir appelé à sa démission. Ce "possible limogeage" montre "une volonté de la Maison blanche de reprendre la main sur la Fed par tous les moyens", note Bastien Drut.
Du côté des valeurs, l'essentiel du CAC 40 a terminé dans le vert, porté par les valeurs cycliques. STMicroelectronics a gagné 4,7%, Stellantis 4,4% tandis que les groupes de luxe Kering et LVMH se sont adjugés respectivement 2,5% et 2,1%.
Air Liquide, qui a annoncé sa plus grande acquisition depuis dix ans avec le rachat du coréen DIG Airgas, a reculé de 0,1%.