(BFM Bourse) - En raison du contexte économique et de son impact sur la santé financière des emprunteurs, l'évolution du coût du risque figure parmi les éléments surveillés de très près par le marché dans les comptes trimestriels des banques.

Concernant BNP Paribas, le coût du risque s'est élevé à 2 039 millions d'euros au deuxième trimestre 2009, en forte croissance de 207,1% par rapport à la même période de l'exercice précédent. Il s'est encore accru par rapport aux 1 826 millions d'euros du premier trimestre 2009.

La dégradation de l'environnement économique a donc continué d'affecter les portefeuilles de crédit de la banque. Le coût du risque a bondi de 658 millions d'euros pour atteindre 744 millions d'euros dans le pôle Corporate and Investment Banking (CIB), et s'établit à 51 pb des actifs pondérés dans la banque de détail.

« La banque de détail affiche un résultat net en dessous des attentes du fait d'une remontée du coût du risque, mais ce niveau reste modeste à 51 pb », commente toutefois mardi Oddo.

« Bien entendu la récession économique marque nos comptes », a reconnu mardi matin, Baudouin Prot, administrateur directeur général de BNP Paribas, sur l'antenne de BFM. « BNP Paribas est une banque de l'économie réelle, nous faisons beaucoup de crédits, nous continuons d'ailleurs à augmenter nos crédits à l'économie française, que ce soit [pour] les entreprises ou les particuliers, et donc nous sommes affectés comme nos clients par la récession », explique le dirigeant.

Baudouin Prot souligne néanmoins que l'augmentation de 20% des revenus et de « seulement 5% » des coûts a permis au cash flow d'absorber plus de 95% de l'augmentation du coût du risque. « C'est pour ça que nous réalisons à peu près le même profit qu'au premier trimestre de l'année », souligne le dirigeant.