(CercleFinance.com) - Attendue, l'annonce de la BCE de prolonger son programme de rachats d'actifs augure également d'une poursuite de la BCE, estime State Street.
La BCE a donc décidé de ne pas déstabiliser les marchés en maintenant ses orientations très accommodantes. Une décision anticipée donc, et prévisible au regard de la hausse encore trop faible de l'inflation, et du résultat du référendum en Italie.
Celui-ci 'nous rappelle opportunément que les tensions politiques au sein de la zone euro demeurent fortes et menacent l'optimisme suscité par les données économiques européennes récentes et la stabilité du secteur financier', a commenté Tim Graf, directeur de la stratégie Macro de State Street Global Markets EME, pour qui 'il est probable que l'euro renoue avec ses plus bas niveaux récents'. De fait, peu après 16h, la monnaie unique lâche près de 1,3% face au dollar à 1,0622.
Directeur de la Stratégie SPDR ETF de State Street Global Advisors, Antoine Lesné anticipe lui aussi un biais baissier pour l'euro. Le 'non' à la réforme constitutionnelle en Italie, à l'origine de la démission du président du Conseil Matteo Renzi et qui traduit une poussée du populisme également de l'autre côté des Alpes, a par ailleurs joué d'après lui dans la décision de la BCE de ne pas réduire exagérément son 'quantitative easing' ('QE').
Prolongé d'avril à décembre 2017, mais à un rythme réduit à 60 milliards d'euros mensuels, ce programme n'en demeurera pas moins un soutien pour la croissance de la zone euro l'année prochaine de l'avis de l'ensemble des économistes.
Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.