(BFM Bourse) - La marque au félin bondissant dévisse en Bourse après avoir annoncé s'attendre à une perte d’exploitation en 2025, sous l'effet des droits de douane.
La question des droits de douane et de l'euro fort contre le dollar sont les invités un peu spéciaux de cette saison estivale des résultats. Ce vendredi 25 juillet, l'équipementier automobile Valeo dévisse en Bourse après avoir abaissé son objectif annuel de chiffre d'affaires en raison d'effets de changes négatifs. Un peu plus tôt dans la semaine, le spécialiste de l'électroménager Seb avait abaissé ses perspectives 2025 en raison des surtaxes douanières.
Ailleurs en Europe, Puma a aussi annoncé des perspectives sombres pour l'année en cours, citant une baisse des ventes, des effets de change défavorables et les droits de douane américains.
Encore très fragile, la marque au félin bondissant compte ainsi finir l'année 2025 sur une perte d'exploitation là où il envisageait encore dégager un bénéfice d'exploitation compris entre "445 et 525 millions d'euros" en mai. Les droits de douane américains devraient peser sur la marge brute à hauteur de 80 millions d’euros.
Puma s'attend aussi à une contraction d'au moins 10% de ses ventes à taux de change, contre une précédente prévision d'une croissance comprise entre 1% à 5% ("low-to-mid-single-digit").
"Nous prévoyons une baisse correspondante du bénéfice par action (BPA) à la suite de la révision des prévisions et nous nous attendons à une réaction négative du titre à l'ouverture du marché", ont indiqué les analystes de JPMorgan, cités par Reuters dans une note publiée avant l'ouverture des marchés européens.
Gros coup de pompe
L'équipementier sportif dévisse encore de 15% à la Bourse de Francfort, en toute fin de séance. Le marché punit le groupe pour ce net abaissement de perspectives annuelles et l'annonce d'une baisse de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre.
Puma a vu ses revenus reculer de 2% à 1,942 milliard d'euros au deuxième trimestre, hors effets de change. Le groupe a accusé une baisse de 9,1% de ses ventes aux États-Unis et de 3,9% en Europe et en Chine.
La marge brute s'est dégradée de 70 points de base pour s'établir à 46,1 %, principalement en raison de l'intensification offres promotionnelles et des effets de change défavorables. "Cette baisse a été partiellement compensée par les effets favorables liés à l'approvisionnement et au fret, ainsi que par l'impact positif de la composition des canaux de distribution", ajoute Puma.
Le résultat opérationnel (Ebit) ajusté du deuxième trimestre, hors coûts non récurrents, a reculé pour s'établir à -13,2 millions d'euros.
À côté, le groupe a encore souffert de ses surstocks. Au deuxième trimestre, les stocks ont augmenté de près de 10% pour atteindre 2,151 milliards d'euros.
"La baisse du chiffre d'affaires observée au deuxième trimestre devrait se poursuivre jusqu'à la fin de l'année 2025, entraînant une augmentation des niveaux de stocks. Dans ce contexte, Puma continuera à réduire activement ses niveaux de stocks", avance la société.