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TOTALENERGIES

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Totalenergies : Total va supprimer 555 emplois en france

mardi 10 mars 2009 à 21h15
BFM Bourse

PARIS (Reuters) - Total annonce la suppression de 555 postes dans ses activités de pétrochimie et de raffinage en France où le groupe pétrolier réduira d'un quart les capacités de sa raffinerie de Gonfreville, en Normandie.

Lors de Comités centraux d'entreprise (CCE), le pétrolier a annoncé qu'il supprimerait 249 emplois à l'horizon 2013 dans la branche raffinage et 306 emplois d'ici 2012 chez Total Petrochemicals France (TPF), le tout sans licenciement sec, par le biais de reclassements internes, de départs en retraite et en préretraite.

Cette annonce, qui intervient après la publication par le groupe pétrolier d'un bénéfice de près de 14 milliards d'euros en 2008, a immédiatement entrainé des protestations du gouvernement et de l'opposition.

"Je trouve ça scandaleux. En cette période de crise, beaucoup d'entreprises sont dans des situations dures, ne font plus de bénéfices, ont des chiffres d'affaires dégradés et font pour autant tous les efforts possibles pour garder leurs salariés, notamment dans les PME", a déclaré à la presse le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez.

"Qu'un groupe comme Total, qui fait plusieurs milliards de bénéfices, ne soit pas capable dans cette période d'avoir un comportement exemplaire en termes d'emploi me reste en travers de la gorge", a-t-il ajouté.

De son côté, le Parti socialiste a jugé cette décision "choquante et inadmissible", dénonçant la "logique financière" du groupe tandis que pour le NPA d'Olivier Besancenot, "Total assassine l'emploi" et que le PCF juge également l'attitude de Total "scandaleuse".

Le groupe justifie cette décision par la baisse de la consommation de pétrole et d'essence en France alors que celle du diesel, dans lequel il entend investir, augmente.

"Entre 2000 et 2007, la consommation française a chuté de 80.000 barils par jour et cela devrait doubler d'ici à 2015", a déclaré à Reuters Michel Bénézit, directeur général raffinerie-marketing du groupe pétrolier.

La diminution de la demande de produits pétroliers en Europe et aux Etats-Unis ces dernières années a mis sous pression le secteur français du raffinage qui exporte le tiers de sa production d'essence et importe le quart de son gazole, a expliqué Michel Bénézit, soulignant qu'il s'agit d'une tendance lourde, sans rapport direct avec la crise économique.

"D'ici 2015, faute de clients, il faut que l'on ait fermé environ la moitié de ce qui va disparaître (en consommation) sur le marché du raffinage, puisque nous représentons environ la moitié du marché", a-t-il observé.

UN PLAN DE 770 MILLIONS D'EUROS DANS LE RAFFINAGE

Le pétrolier a décidé de réduire de 80.000 barils par jour les capacités de production de Gonfreville, où 200 postes seront supprimés. Cette raffinerie, qui est actuellement la plus importante du groupe avec une capacité de production de 339.000 barils par jour, souffre selon Total d'un "déséquilibre massif" entre la production d'essence et de gazole.

La France compte 13 raffineries dont six sont la propriété de Total, tandis que les autres appartiennent à ExxonMobil, Petroplus, Ineos et LyondellBasell .

Le plan de restructuration, qui se mettra en place entre 2011 et 2013, coûtera 770 millions d'euros. Il se traduira par une réduction des deux tiers de la production de la raffinerie de Gonfreville, laquelle produit 60.000 barils par jour d'essence, un tiers approvisionnant le marché français et le solde étant destiné a l'exportation. Ces investissements permettront d'augmenter la production annuelle moyenne de diesel de la raffinerie de 10% et de réduire d'environ 60% les excédents d'essence produits.

En ce qui concerne son activité de pétrochimie, où il compte investir 230 millions d'euros, Total se dit également confronté à une dégradation structurelle de son environnement, marqué par des surcapacités.

Il compte ainsi arrêter des unités "structurellement déficitaires : deux lignes de polyéthylène à Carling (Moselle) et Gonfreville (Seine-Maritime) et une ligne de polystyrène à Gonfreville. Par ailleurs, Total fermera le site dédié à la production de butanol secondaire, à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime).

Murielle Boselli, avec la contribution de Noëlle Mennella et Jean-Michel Bélot, édité par Elizabeth Pineau

Copyright (C) 2007-2009 Reuters

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