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THALES

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Thales : La reprise du dialogue entre Trump et Poutine fait tanguer la défense européenne en Bourse

vendredi 17 octobre 2025 à 15h30
Les groupes de défense reculent en Bourse

(BFM Bourse) - L'ensemble du secteur est à la peine ce vendredi 17 octobre, alors que la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump a relancé les spéculations sur un hypothétique cessez-le-feu en Ukraine.

Le refrain est bien connu. Les actions du secteur européen de la défense évoluent, ces derniers mois, bien plus au rythme des déclarations et péripéties politiques et géopolitiques que des publications de résultats.

En août dernier, l'ensemble du compartiment a passé son temps à décrire des sinusoïdales en Bourse, au gré des espoirs et pétards mouillés quant à un potentiel cessez-le-feu en Ukraine. In fine, les rencontres entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine n'ont jamais débouché là-dessus.

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Un regain de spéculation s'observe toutefois sur le marché ce vendredi. À Paris, Thales recule de 2,3% ce vendredi en milieu d'après-midi après avoir perdu jusqu'à 4%, Dassault Aviation cède 0,9% après voir reculé de 2,6% en début de séance. Exosens, qui fabrique des dispositifs de vision nocturne pour les armées, perd 6,8% tandis qu'Exail Technologies abandonne 2,5%.

Hors France, à Francfort, Hensoldt, un groupe d'optronique militaire chute de 6,6%, Renk, qui produit des boîtes de vitesse pour les chars, abandonne 5% et Rheinmetall, bien plus exposé au conflit ukrainien que les groupes français, cède 5,5%.

Dans une note publiée en octobre, Oddo BHF écrivait que Rheinmetall tirait environ 20% de ses revenus de la défense des contrats avec l'Ukraine.

À Londres, BAE Systems cède 3,2% tandis qu'à Milan, Leonardo recule de 4,2%.

Prises de bénéfices

Ces mouvements se produisent alors que Donald Trump et Vladimir Poutine ont repris à la surprise générale jeudi soir leurs échanges et ont convenu de se voir à Budapest "dans les deux prochaines semaines". Ce alors que Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, doit rencontrer Donald Trump ce vendredi pour le convaincre de livrer des missiles Tomahawk aux forces armées ukrainiennes. Vladimir Poutine a expliqué à plusieurs reprises, ces derniers jours, que si l'Ukraine venait à disposer d'une telle arme, "une nouvelle étape d'escalade" serait franchie dans le conflit.

Le marché voit dans la reprise du dialogue entre les dirigeants russe et américain les prémices d'un possible chemin menant à une hypothétique désescalade.

"Bien que les inquiétudes concernant un éventuel cessez-le-feu dans le conflit russo-ukrainien se soient accrues ces derniers jours, notre analyse reste inchangée: il est hautement improbable, selon nous, que des progrès soient réalisés vers une baisse durable des tensions en Europe, et même un cessez-le-feu ne compromettrait pas le réinvestissement annoncé dans la défense", tranche Jefferies, dans une note.

"L’annonce de l’'initiative européenne de défense 'European Drone Defence Initiative' et la fortification des frontières orientales, appelée 'Eastern Flank Watch' ('Surveillance du flanc oriental') (…) corroborent notre point de vue. Nous achèterions des titres de défense en cas de baisse potentielle aujourd’hui, et en particulier Rheinmetall, notre premier choix", poursuit la banque.

"Vu la forte hausse du secteur cette année, vous êtes bien content d'avoir des motifs pour prendre des bénéfices. D'autant que les valorisations du marché sont déformées et qu'on est à des niveaux qui ne se justifient pas, malgré les perspectives", explique un analyste du secteur.

Au-delà des échanges entre Vladimir Poutine et Donald Trump, cet analyste estime que le secteur peut être lesté par les craintes autour de l'accès aux terres rares en Chine, ce qui fait craindre un risque de goulot d'étranglement sur les approvisionnements pour certains matériaux.

Il cite également des discours discordants entre Friedrich Merz, le chancelier allemand (CDU, conservateurs) et Boris Pistorius (SPD), le ministre de la Défense, au sujet du service militaire.

Rappelons que le secteur a le vent en poupe depuis le début de l'année. Thales gagne 78% depuis janvier quand Rheinmetall s'adjuge de son côté 170%.

Les groupes de défense ont été propulsés par les multiples annonces de hausses des budgets militaires en Europe. Sous la pression des États-Unis, qui sont désormais bien moins enclins à assurer la sécurité du Vieux continent, l'Europe a décidé de se réarmer. L'Allemagne a par exemple annoncé des centaines de milliards d'euros d'investissement dans la défense.

En juin, les pays membres de l'Otan se sont engagés à investir 5% par an de leur PIB dans les dépenses de défense d'ici à 2035, contre une précédente cible de 2%.

"Nous estimons que cet objectif de 5% d'ici à 2035 pourrait représenter une augmentation annuelle d'environ 2.000 milliards de dollars des dépenses de défense de l'Otan, soit un taux de croissance annuel moyen d'environ 8% entre 2024 et 2035", calculait Royal Bank of Canada.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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