(BFM Bourse) - L'action Société Générale a chuté mercredi de 2.6%, après que Baudouin Prot, Directeur Général de BNP Paribas, eut déclaré qu'un rapprochement avec la banque de la Défense ne figurait pas à son agenda.
Jeudi matin, Société Générale a inscrit ses plus bas niveaux du jour durant les tout premiers échanges, en réaction à la publication des résultats de son premier trimestre 2007, jugés décevants par plusieurs analystes, à l'image d'UBS. Le titre de la banque française a touché un plancher de 147.07 euros, en baisse de 3.8% avant de rebondir rapidement.
Il se trouve que l'italien UniCredit, dont les contacts avec Société Générale sont de notoriété publique, a lui aussi publié aujourd'hui des résultats trimestriels, mais supérieurs aux attentes. Surtout, l'administrateur délégué de la banque italienne, Alessandro Profumo, a déclaré jeudi qu'un rapprochement avec Société Générale serait potentiellement créateur de valeur.
A la lumière de ces derniers évènements, Philippe Ricarte, de chez Natexis Bleichroeder, contacté par Tradingsat.com, juge qu' "Unicredit a indubitablement donné un coup de pouce à Société Générale" qui était ce matin en position délicate après la sortie de résultats "assez décevants, en particulier par rapport à ceux de BNP Paribas".
L'analyste a choisi de ne pas abaisser sa recommandation sur la valeur, "contraint par la dimension spéculative du titre" à laquelle il croit pourtant modérément dans l'immédiat. Que ce soit avec BNP Paribas ou UniCredit, il exclut en effet totalement l'hypothèse d'un rapprochement "avant au moins la fin de l'année, voire probablement le début de l'année prochaine", compte tenu de l'"excitation électorale" qui prévaut actuellement.
Philippe Ricarte se déclare en revanche convaincu qu'"il y a quelque chose entre Société Générale et UniCredit", estimant que "leur éventuelle association serait une belle affaire au niveau européen".
Selon lui, les déclarations d'UniCredit montrent bien que la banque italienne est vraiment intéressée par Société Générale. "On peut se demander si ces déclarations ne visent pas à préserver Société Générale des appétits extérieurs qui pourraient venir d'une banque américaine ou d'une banque anglaise", ajoute l'analyste.
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