(BFM Bourse) - Après avoir affronté, non sans dégâts, l'épreuve de la fraude supposée de l'un de ses traders, la Société Générale voit se dresser devant elle la menace d'une « class action » aux Etats-Unis, à l'instigation du cabinet Cohen Milstein Hausfeld & Toll.
Le tableau de chasse de ce grand nom des plaintes en nom collectif aux Etats-Unis a de quoi faire frémir. Les Echos soulignent jeudi que ce cabinet a déjà accroché à son palmarès des multinationales telles que Wal-Mart (discrimination sexuelle), Exxon (marée noire), Parmalat, British Airways et Virgin Atlantic. Le quotidien estime ainsi que le marathon judiciaire qui s'ouvre pourrait avoir "des conséquences très lourdes" pour la banque française.
Sur le fonds du dossier, le cabinet Cohen Milstein Hausfeld & Toll reproche à la Société Générale d'avoir multiplié les déclarations « fausses et trompeuses » sur son immunité supposée à la crise financière, notent Les Echos. Quant à l'affaire Kerviel, l'avocat Steven Toll rappelle que les entreprises peuvent être poursuivies pour « négligence caractérisée ». En laissant passer 75 signaux d'alarmes sans réagir, tel que son rapport d'inspection publié fin février le révèle, la Société Générale n'apparaît certes pas irréprochable.
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