PARIS (Reuters) - Le président Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il n'était pas normal que Daniel Bouton n'ait pas démissionné de la présidence de la Société générale après la perte record de 4,9 milliards d'euros enregistrée par la banque en raison de manipulations d'un trader.
"Quand le président d'une entreprise connaît un sinistre de cette ampleur et qu'il n'en tire pas les conclusions, ce n'est pas normal", dit-il dans une interview publiée mardi par Le Parisien.
"Que quelqu'un gagne sept millions d'euros par an ne me choque pas. A une condition : c'est qu'il en assure la responsabilité. C'est tout le problème sur Daniel Bouton. Je n'ai rien contre lui. Mais on ne peut pas dire : 'Je vais être payé 7 millions par an et, quand il y a un problème, dire 'C'est pas moi'. Ca non, je ne l'accepte pas".
Daniel Bouton a indiqué avoir à deux reprises proposé sa démission au conseil d'administration de la Société générale, qui lui a demandé de rester en poste. Il a déclaré la semaine passée à Reuters qu'il avait reçu un mandat très clair de son conseil pour poursuivre la stratégie menée par la banque.
Dans une interview publiée mardi par Les Echos, la ministre de l'Economie et des Finances, Christine Lagarde, répète pour sa part qu'il revient au conseil d'administration de la Société générale "de prendre les décisions en termes de management".
Yann Le Guernigou
Copyright (C) 2007-2008 Reuters
Recevez toutes les infos sur SOCIETE GENERALE en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email