(BFM Bourse) - En 1995, Nick Leason coulait la Barings. On se souvient de la fuite du trader britannique, rattrapé en Allemagne, puis expatrié à Singapour avant d'être condamné à plus de six ans de prison. Jeudi, lors d'une conférence de presse, Daniel Bouton, le PDG de la Société Générale, indiquait ne pas savoir où se trouvait Jérôme Kerviel. Me Elisabeth, l'avocate de ce dernier, assurait en revanche hier soir que son client n'avait pas pris la fuite.
Jerôme Kerviel est accusé par la banque de lui avoir fait perdre 4.9 Milliards d'euros par des prises de positions frauduleuses. Une affirmation mise en doute par certains opérateurs, qui s'étonnent qu'un seul trader ait pu prendre des positions atteignant plusieurs dizaines de milliards d'euros. Pour Nick Leason, qui avait dissimulé 1.3 Milliard de dollars dans un compte secret il y a 13 ans, l'affaire semble pourtant tout à fait crédible : "C'est exactement la même histoire qu'en 1995" a t-il déclaré hier à la BBC, rapporte le Figaro.
Quoi qu'il en soit, la machine judiciaire s'est mise en marche. Dès jeudi, un avocat a déposé une plainte au pôle financier du Palais de justice au nom d'une centaine de petits porteurs. Les avocats et certains dirigeants de la Société générale ont rencontré Philippe Courroye, le procureur du parquet de Nanterre. Ils portent plainte pour "faux en écritures de banque, usage de faux en écritures de banque et intrusions informatiques".
"Selon l'ampleur de l'escroquerie, Jérôme Kerviel risque de cinq ans à quinze ans de prison", indique aujourd'hui le Figaro. Une fourchette assez large qui s'explique par l'absence de jurisprudence française pour des faits d'une telle ampleur.
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