(BFM Bourse) - En rapatriant dans son bilan 100% des actifs de son unique conduit SIV (Structured Investment Vehicle), la Société Générale a joué le jeu de la transparence en début de semaine, sans répondre aux angoisses des investisseurs. Après deux baisses consécutives, l'action de la banque rouge et noire perd en effet 3.3% supplémentaires, plus forte baisse du Cac 40 jeudi à mi-séance.
La question de la confiance se pose d'ailleurs à l'ensemble du secteur financier, qui évolue aujourd'hui sous pression. Axa cède 3.1%, suivi par Dexia (-2.8%), BNP Paribas (-2.6%) et Crédit Agricole (-2.5%).
L'initiative, sans précédent depuis septembre 2001, des banques centrales américaines, européenne, canadienne, anglaise et suisse de procéder à une injection concertée et massive dans le système financier, a pourtant semblé rassurer hier les opérateurs. Elle vise à injecter des liquidités dans le système bancaire plus efficacement qu'une baisse du taux d'escompte.
Cette opération « constitue le volet supplémentaire d'une action de mutualisation des risques de la crise financière », expliquent les analystes d'Exane BNP Paribas. Mais son caractère exceptionnel souligne aussi la gravité de la situation. La Réserve fédérale n'aurait pas piloté cette décision concertée si le risque d'une restriction de crédit (« credit crunch ») n'étaient pas sérieux.
Recevez toutes les infos sur SOCIETE GENERALE en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email