(BFM Bourse) - Montrés du doigt par le monde politique, livrés à la vindicte populaire pour leurs supposés gros salaires, les traders ne s'estiment pourtant pas tous satisfaits de leur sort financier. Ceux de la Société Générale considèrent même en majorité qu'ils sont mal payés, en tout cas par rapport à ce qu'ils font gagner à l'entreprise et au regard de l'effort qu'ils fournissent. C'est ce que révèle un rapport confidentiel « Société Générale, SG CIB », que Le Parisien s'est procuré.
Le journal révèle vendredi les principales conclusions de cette enquête menée par le cabinet Technologia sur l'organisation des salles de marchés et les conditions de travail et de rémunération des traders. Premier enseignement, les traders travaillent beaucoup, parfois jusqu'à 65h par semaine, avec à l'esprit qu'il n'est pas forcément nécessaire de respecter la déontologie pour être bien vu par sa hiérarchie.
Mais surtout, les enquêtés soulignent une différence de traitement considérable entre d'un côté, les employés du middle et du back office, et de l'autre, le front office, en particulier les traders en première ligne, ou se font les deals, comme l'était Jérôme Kerviel. Les salariés du back office toucheraient ainsi 2000 à 3000 euros de bonus, contre des sommes pouvant atteindre 800 000 ou 900 000 euros, voire plus, pour les traders ou les vendeurs du front office.
Le manque de transparence dans les critères d'attribution des bonus est par ailleurs pointé du doigt, certains dénonçant le fait que les primes ne soient pas indexées sur les résultats mais dépendantes de certaines formes de copinage avec la hiérarchie…
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