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SOCIETE GENERALE

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Societe generale : Les nouveaux objectifs de société générale jugés trop optimistes

mardi 12 février 2008 à 15h45
BFM Bourse

par Yann le Guernigou

PARIS (Reuters) - L'augmentation de capital avec forte décote annoncée lundi par la Société générale devrait lui apporter un répit mais ne dissipera pas les interrogations sur sa capacité à rester indépendante et partant, les spéculations autour de son titre, estiment les analystes.

Ils font valoir en outre que les nouveaux objectifs à l'horizon 2010 présentés la veille sont bien trop optimistes pour sa banque de financement et d'investissement (BFI), un des principaux moteurs de sa croissance ces dernières années.

"La présentation de la direction avait plus les caractéristiques d'une défense contre d'éventuels prédateurs que d'un plan d'affaires traditionnel", écrit dans une note Jean-Pierre Lambert, analyste de Keefe, Bruyette & Woods.

La Société générale a fixé lundi un prix de 47,50 euros, soit une décote de près de 40% sur son cours de bourse, pour son augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros destinée à consolider sa solidité financière après l'annonce d'une perte de trading record et de nouvelles dépréciations liées à la crise des marchés du crédit.

Pour Lehman Brothers, l'importance de cette décote fait que "le risque d'échec de l'opération est limité".

Outre les effets dilutifs sur les perspectives de résultat par action, les analystes ont concentré leurs réactions sur les nouveaux objectifs de la Société générale, qui entend revenir à un rendement des fonds propres de 19% à 20% à l'horizon 2009, soit à peine moins que celui de 20% retenu pour la moyenne de cycle de ces dernières années.

"La Société générale veut ainsi rassurer les intervenants de marchés sur sa capacité à rester seule", souligne Crédit suisse.

CRAINTES POUR LE TRADING

Comme pour lui donner raison, le président Daniel Bouton a déclaré dans une interview au Monde qu'il "continue de penser que notre projet industriel, son dynamisme et donc la valorisation de la banque constituent sa meilleure défense".

Mais le problème est que les ambitions affichées pour la BFI, neuf milliards d'euros de revenus à l'horizon 2010, grâce à une croissance annuelle moyenne des revenus de 5% à 10% sur 2006-2010, ne sont pas jugées réalistes, au vu notamment de l'environnement déprimé qui risque de perdurer sur les marchés.

Citigroup, confirmant sa recommandation de "vente" sur le titre Société générale, les estime agressifs dans la mesure où, selon elle, le fonds de commerce de la BFI a été sévèrement affecté par la perte occasionnée par un trader.

"Société générale est plus dépendante que les autres banques de la croissance de sa BFI", souligne pour sa part Lehman Brothers, en ajoutant qu'une partie de sa forte croissance de ces dernières années est due aux activités de trading, "qui seront impactées de manière durable par des limites et des contrôles plus stricts" mis en place après la perte record.

L'intermédiaire anticipe ainsi des revenus de BFI de 6,75 milliards d'euros pour 2010, loin des neuf milliards anticipés par la Société générale.

Les analystes d'Oddo Securities abondent dans ce sens, écrivant que, en supposant une base 2008 en ligne avec les revenus 2007, ce qui serait un scénario très optimiste, l'objectif de la Société générale "signifierait que les revenus devraient progresser de 14% par an entre 2008 et 2010 (...), soit une conjoncture encore plus porteuse que lors du cycle franchement haussier de 2003-2007".

TITRE CHER

Pour KBW, le nouveau business plan de la Société générale suggère un bénéfice net global de 7,1 milliards d'euros en 2009, alors que ses propres prévisions sont de 5,6 milliards. Le consensus Reuters Estimates se situe à 5,44 milliards.

À partir de là, Dresdner Kleinwort estime à 80% la probabilité d'une offre sur la Société générale, qui "a perdu la confiance du marché à la suite de sa perte de trading record, de la forte décote de son augmentation de capital et des perspectives faibles pour sa banque de financement et d'investissement en 2008".

Pour cette raison, la banque est passée à l'achat mardi sur le titre et à "conserver" sur BNP Paribas, estimant que celle-ci pouvait se permettre une offre valorisant sa vieille rivale 100 euros par action (sur la base de 1,7 action BNP pour une SG).

Pour d'autres, la valorisation du titre Société générale est un problème pour d'éventuels prédateurs.

Lehman estime qu'il affiche une prime de 10% sur la base des prévisions de résultat 2009 par rapport à la moyenne du secteur européen et de 21% par rapport à BNP Paribas.

Oddo juge pareillement que le titre Société générale est un des plus chers de l'univers des banques européennes mais que son aspect spéculatif n'est pas évident, la faiblesse générale du secteur constituant un handicap pour les prédateurs.

"BNP Paribas en est le meilleur exemple, avec un cours qui a nettement baissé depuis les rumeurs de rachat de SocGen et qui voit ses chances de faire une offre se réduire en parallèle avec la baisse de son cours de Bourse", écrivent-ils.

UBS conseille d'attendre les résultats du premier trimestre 2008 de la Société générale pour y voir plus clair. S'ils sont faibles, les scénarios de fusion resurgiront, et s'ils sont bons, la banque montrerait que son fonds de commerce n'a pas été impacté par la crise, fait valoir l'intermédiaire, qui parle d'une situation gagnante dans les deux cas pour ses actionnaires. Il a relevé en conséquence sa recommandation à "achat" avec un objectif de 94 euros.

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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