PARIS (Reuters) - Agé d'une trentaine d'années, Jérôme Kerviel est le trader soupçonné d'être à l'origine de la fraude qui a coûté 4,9 milliards d'euros à la Société générale, a-t-on appris de sources proches de la banque.
Recruté en 2000, il était depuis 2005 trader en charge d'activités d'arbitrage de base sur des indices boursiers, après plusieurs années dans les activités de back-office et de middle-office de la banque d'investissement.
Son nom, qui circulait dans les couloirs de la banque jeudi, a été confirmé par plusieurs sources proches de l'établissement, qui ont refusé d'être identifiées.
La Société générale s'est refusée pour sa part à tout commentaire.
Un email envoyé à l'adresse de Jérôme Kerviel n'a pas fonctionné.
Une personne qui répondait à son numéro de téléphone professionnel à la Société générale a déclaré : "il n'est pas là pour le moment. Rappelez-le plus tard".
Jean-Pierre Mustier, patron de la banque de financement et d'investissement de la banque, a précisé au cours d'une conférence de presse que sa rémunération annuelle, y compris la part variable (bonus), était inférieure à 100.000 euros, ce qui le situe dans les tranches les plus basses de ce type de métier.
Sa fraude ayant été découverte en fin de semaine passée, il a été interrogé au cours du week-end pour permettre d'en savoir plus sur l'ampleur des irrégularités en vue d'une liquidation des importantes positions (plusieurs dizaines de milliards d'euros) qu'il avait accumulées.
Il est ensuite rentré chez lui. La Société générale a indiqué qu'elle entendait porter plainte à son encontre.
Yann Le Guernigou
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