PARIS (Reuters) - La ministre de l'Économie et des Finances, Christine Lagarde, remettra lundi son rapport sur la Société générale au Premier ministre François Fillon, selon un communiqué diffusé par Bercy mardi.
Dans ce communiqué, la ministre dément par ailleurs une information d'Europe 1 selon laquelle elle a été informée de l'affaire avant le mercredi 23 janvier, veille de l'annonce par la banque d'une perte de 4,9 milliards d'euros imputée à un trader.
Christine Lagarde a reçu mardi Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, Michel Prada, président de l'Autorité des marchés financiers, et Gérard Rameix, délégué général de l'AMF, pour faire le point sur les enquêtes en cours.
"Elle remettra lundi 4 février un rapport au Premier ministre précisant le déroulement exact des faits (...) ainsi qu'une première appréciation sur la manière dont les contrôles internes de la banque ont fonctionné", lit-on dans le communiqué. "Le rapport comprendra également les préconisations sur le renforcement des contrôles internes et externes de ce type d'opérations".
Citant une source sûre proche de la Société générale, Europe 1 a affirmé mardi que la ministre avait été prévenue de ce scandale dès le dimanche soir, soit en même temps que le gouverneur de la Banque de France et le président de l'Autorité des marchés financiers.
"Christine Lagarde dément formellement avoir été informée par qui que ce soit de l'existence d'une fraude à la Société générale avant mercredi 23 janvier à 8h00", assure le communiqué de Bercy. "C'est lors d'un entretien téléphonique avec le président de la Société générale que l'opération lui a été révélée".
L'information d'Europe 1 avait été déjà démentie par le porte-parole de la ministre, joint par Reuters.
Invitée de LCI mardi matin, Christine Lagarde avait dit attendre des explications sur le délai entre la découverte de l'affaire et le moment où elle a été portée à sa connaissance.
"Je souhaite le comprendre (ce délai) et je ne doute pas qu'il y ait de bonnes raisons de ne pas l'avoir fait qui tiennent soit à l'intérêt général, soit à la situation des marchés", a-t-elle dit.
"J'attends des explications pour savoir dans quelles conditions nous n'avons pas été informés entre dimanche et mercredi", a ajouté la ministre.
Véronique Tison
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