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SOCIETE GENERALE

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Societe generale : La pression monte autour de la société générale et de bouton

mardi 29 janvier 2008 à 19h08
BFM Bourse

PARIS (Reuters) - Le gouvernement a répété qu'il ne tolérerait pas de raid hostile sur la Société générale mais il a accentué la pression sur son président Daniel Bouton, qui apparaît de plus en plus fragilisé au moment où la banque prépare une délicate augmentation de capital.

Les difficultés de la banque, après l'annonce le 24 janvier d'une perte de 4,9 milliards d'euros imputée à un trader, et les déclarations du gouvernement contre une OPA hostile ou étrangère ont paradoxalement contribué à attiser la rumeur d'une offre amicale de BNP Paribas, faisant rebondir l'action SocGen qui a clôturé en hausse de 10,42% en Bourse de Paris.

"Le gouvernement ne laissera pas la Société générale être l'objet de raids hostiles de la part d'autres établissements bancaires", a déclaré le Premier ministre François Fillon lors d'un point de presse.

Plus tard, à l'Assemblée nationale, il a dit souhaiter que la Société générale reste une "grande banque française".

La veille, le président Nicolas Sarkozy avait demandé que soit assuré l'avenir du réseau de la Société générale, qui emploie 130.000 salariés.

Après les propos sévères de Nicolas Sarkozy lundi à l'encontre de Daniel Bouton, prié de "ne pas s'exonérer de ses responsabilités" face à un "fort problème", la ministre de l'Economie Christine Lagarde s'est efforcée de ramener un peu de sérénité en soulignant qu'il incombait aux administrateurs de la banque de changer ou non de capitaine.

Le conseil d'administration de SocGen se réunit mercredi. Daniel Bouton, en poste depuis 1997, avait indiqué lundi que sa démission, refusée par le conseil d'administration quand la perte de 4,9 milliards d'euros a été connue, était toujours "sur la table".

LAGARDE REMET LUNDI SON RAPPORT

La Société générale a dû démentir par ailleurs des rumeurs de délit d'initié, assurant qu'un de ses administrateurs, l'Américain Robert Day, ignorait tout de la crise à venir quand il a vendu des paquets d'actions en décembre et jusqu'au 18 janvier, date à laquelle il a cédé pour 40,5 millions d'actions.

L'Autorité des marchés financiers (AMF) a ouvert une enquête officielle sur le marché du titre pour faire la lumière sur ces ventes d'actions.

Ce n'est que le 20 janvier, soutient la Société générale, que le conseil d'administration a été informé des positions frauduleuses imputées au trader Jérôme Kerviel et de dépréciations de deux milliards de dollars liées à la crise des crédits immobiliers à risque (subprime) aux Etats-Unis.

Ces pertes inattendues contraignent la banque à procéder au plus mauvais moment à une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros pour restaurer ses fonds propres.

Christine Lagarde a fait savoir qu'elle remettrait lundi au Premier ministre un rapport précisant le "déroulement exact" de l'affaire et qui contiendra "une première appréciation sur la manière dont les contrôles internes de la banque ont fonctionné" ainsi que des "préconisations sur le renforcement des contrôles internes et externes de ce type d'opérations".

La ministre de l'Economie et des Finances a dû démentir une information selon laquelle elle a appris la situation dès le dimanche 20, en même temps que le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer et le président de l'AMF, Michel Prada.

Christine Lagarde, qui assure n'avoir été informée que le mercredi, veille de la communication publique de la SocGen, sera entendue en début de semaine prochaine par la commission des Finances de l'Assemblée nationale.

Le groupe UMP à l'Assemblée s'est cependant prononcé contre la création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'affaire alors que l'enquête judiciaire suit son cours.

L'ENQUETE JUDICIAIRE APPELEE A S'ETENDRE

Jérôme Kerviel, le trader mis en cause par la banque, a été comme attendu mis en examen lundi soir mais laissé en liberté sous contrôle judiciaire sans que l'accusation d'escroquerie ne soit retenue contre lui, ce que ses avocats interprètent comme une première victoire pour le jeune homme de 31 ans qui s'était spontanément présenté à la police financière samedi.

Il devrait être convoqué rapidement par les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset pour un interrogatoire complet sur les faits qualifiés de "faux et usage de faux, abus de confiance, introduction dans un système automatisé de données".

Des auditions beaucoup plus larges dans la banque sont jugées "inévitables" par une source judiciaire. La Société générale s'est constituée partie civile mardi dans l'instruction, a dit son avocat Jean Veil.

L'appel sur la remise en liberté du trader déposé par le parquet devrait être examiné dans un délai de quinze jours à un mois par la chambre de l'instruction.

Jérôme Kerviel a déclaré à la police que sa direction était au courant de ses pratiques d'engagement à risques sur les marchés financiers, en principe irréguliers, et il pense qu'elle fermait les yeux.

"Je ne peux pas croire que ma hiérarchie n'avait pas conscience des montants que j'engageais, il est impossible de générer de tels profits avec de petites positions. Ce qui m'amène à dire que lorsque je suis en positif, ma hiérarchie ferme les yeux sur les modalités et les volumes engagés", dit le trader dans le procès-verbal de son audition en garde à vue, dont des extraits sont publiés sur le site mediapart.fr

Le dossier devait être évoqué lundi soir par les dirigeants des quatre pays européens du G7 - France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie - réunis à Londres pour une rencontre préparatoire à la réunion du G7 du 9 février à Tokyo.

Véronique Tison

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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