Connexion
Mot de passe oublié Pas encore de compte ?

SOCIETE GENERALE

GLE - FR0000130809 SRD PEA PEA-PME
51.960 € -0.08 % Temps réel Euronext Paris

Societe generale : La bnp confiante pour 2008, juge la situation de sg complexe

mercredi 20 février 2008 à 08h57
BFM Bourse

par Yann Le Guernigou

PARIS (Reuters) - BNP Paribas a publié des résultats 2007 conformes aux estimations diffusées fin janvier et affiché des perspectives de croissance solides dans le but de rassurer des investisseurs inquiets de l'impact de la crise des marchés du crédit sur le secteur bancaire.

La première banque française par la capitalisation boursière a par ailleurs confirmé implicitement qu'elle n'était pas indifférente au sort de la Société générale, affaiblie par une perte de trading record, en estimant toutefois que sa situation était "complexe" et que les conséquences de ses ennuis n'étaient "pas évidentes à ce stade".

"La commenter davantage ne ferait qu'alimenter le moulin à rumeurs, qui a beaucoup tourné ces derniers temps", a déclaré son directeur général, Baudouin Prot, au micro de BFM.

En attendant, s'en étant bien mieux tirée jusqu'ici que ses concurrentes hexagonales et que la grande majorité des autres grandes banques européennes, BNP Paribas affiche un certain optimisme pour 2008, estimant notamment être en mesure de dégager des revenus au même niveau record que 2007 dans ses activités de banque de financement et d'investissement (BFI).

Son bénéfice net, part du groupe, s'est élevé à 1.006 millions d'euros pour le quatrième trimestre 2007, un niveau conforme à l'estimation donnée le 30 janvier et qui marque une baisse de 41% par rapport à celui des trois derniers mois de 2006. Pour l'ensemble de 2007, il enregistre une progression de 7% pour atteindre 7.822 millions d'euros, un nouveau record.

BNP Paribas avait publié des estimations de ses comptes annuels il y a trois semaines pour rassurer les marchés après l'annonce par la Société générale d'une perte de trading de 4,9 milliards d'euros causée par un de ses traders et de nouvelles dépréciations de deux milliards d'euros liées à la crise financière.

SPECULATIONS RELANCEES

Les chiffres publiés mercredi confirment ces estimations, notamment sur l'impact de la crise, qui a affecté ses comptes du quatrième trimestre à hauteur de 589 millions au niveau des revenus, sous forme de dépréciations, et de 309 millions sur le coût du risque. Sur ces montants, 500 millions sont imputables aux rehausseurs de crédit américains.

En ajoutant les dépréciations et provisions spécifiques annoncées au troisième trimestre, la tempête financière entamée à l'été 2007 a coûté jusqu'ici à BNP Paribas 1,275 milliard d'euros.

Elle se fait fort de souligner néanmoins que sa BFI a enregistré la quatrième meilleure performance de l'univers bancaire mondial en termes de revenus sur le deuxième semestre 2007.

Après les révélations sur la perte de trading de la Société générale, BNP Paribas avait indiqué qu'elle avait entamé une réflexion sur sa vieille rivale affaiblie, "simplement parce que toute l'Europe bancaire y réfléchit.

Ces déclarations ont relancé les spéculations d'offre éventuelle, que BNP Paribas a tenté par la suite de tempérer en laissant entendre qu'elle n'était pas prête à s'engager dans une bataille boursière.

En même temps que ses résultats, elle expose une série d'objectifs pour chacun de ses grands métiers, soulignant qu'elle peut continuer de dégager une croissance significative par ses propres moyens.

MESSAGE FORT

Elle vise ainsi des progressions annuelles moyennes des revenus de 4% dans la banque de détail en France, de 6% pour sa filiale italienne BNL et de 10% dans les services financiers spécialisés et la banque de détail à l'international.

Pour le pôle "Asset management & Services", l'objectif est une croissance annuelle de 10% des actifs sous gestion comme du résultat brut d'exploitation.

Globalement, BNP Paribas entend par ailleurs doubler en trois ans, pour le porter à 15%, le poids des pays émergents dans ses revenus.

"Cela montre la solidité du modèle de développement de BNP Paribas mais relève aussi d'un message fort, à savoir qu'elle peut dégager une croissance significative en 'stand alone' et qu'elle n'a pas besoin de la Société générale pour y parvenir", déclare un analyste d'une banque française.

Il pointe plus particulièrement ses ambitions dans les pays émergents, où la Société générale a pris une longueur d'avance via son implantation dans la plupart des pays d'Europe centrale et des Balkans.

Dans une interview video dont le texte est diffusé par BNP Paribas, Baudouin Prot souligne que son groupe ne ressent aucune pression particulière pour procéder à de grosses acquisitions à court terme, "la principale raison étant que nous avons la capacité de dégager à la fois une croissance substantielle et de la valeur pour nos actionnaires en nous développant surtout de façon organique comme nous l'avons montré en 2007".

"Dans l'environnement actuel, je pense qu'il faut conserver totalement le contrôle de ce que nous faisons. Et dans tous les cas, nous ne nous lancerions certainement pas dans des transactions qui, du fait de leur prix, de leur potentiel de synergies et du niveau de risques d'exécution, ne créeraient pas de valeur pour nos actionnaires", dit-il.

Il conclut en estimant que BNP Paribas a les moyens de continuer à faire mieux que la moyenne du secteur bancaire européen en 2008 dans un environnement qui reste difficile.

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

Vous suivez cette action ?

Recevez toutes les infos sur SOCIETE GENERALE en temps réel :

Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse


Par email

Forum suspendu temporairement
Portefeuille Trading
+336.80 % vs +55.76 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

Newsletter bfm bourse

Recevez gratuitement chaque matin la valeur du jour