(BFM Bourse) - « L'intrusion politique [dans les affaires de la Société Générale] « n'est pas légitime », estime Hervé Juvin, associé du cabinet de conseil Eurogroup dans un entretien à la Tribune.
Alors que Nicolas Sarkozy s'est étonné, lors d'un débat organisé avec les lecteurs du journal Le Parisien, que Daniel Bouton soit encore à la tête de la Société Générale après la découverte des pertes imputables au trader Jérôme Kerviel, M Juvin estime que les structures de gouvernance du groupe bancaire ont joué leur rôle. « Le Conseil d'administration a été tenu au courant, s'est réuni, a voté le maintien de la direction actuelle », indique-t-il. « De leur côté, les dirigeants ont très vite débouclé l'opération et démarré la recapitalisation de la banque. Si l'on s'en tient à cette première lecture, la gouvernance de la banque a parfaitement fonctionné, et l'intrusion politique n'est pas légitime ».
En deuxième analyse, cependant, « il apparaît davantage justifié que les milieux politiques s'étonnent des modèles de rémunération en vigueur dans la banque de financement et d'investissement », poursuit-il, « une poignée significative d'opérateurs » du secteur captant « une partie significative des bénéfices quand l'activité tourne à plein », et « faisant supporter aux clients et aux actionnaires les conséquences en cas de pertes ».
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